Tambacounda prépare le terrain à la réforme foncière

 

Les populations de Tambacounda veulent maitriser les enjeux et la feuille de route de la réforme foncière. Le CNCR (Conseil national des cadres ruraux), en collaboration avec la société civile, membre de la CNRF (Commission nationale de réforme foncière) et d’autres acteurs de la question foncière, ont tenu un atelier d’information et de partage. Cet atelier a permis de réfléchir sur la réforme foncière, ce mercredi 13 Mai 2015, au Centre de santé de Tambacounda.

Selon Pape Banda Diéye, président du Cadre Régional de Concertation des Ruraux et membre de la société civile, cet atelier a pour but de faire l’état des lieux du processus de la réforme foncière mais aussi, de mettre en place un comité charger d’élaborer un plan d’action pour mieux préparer l’arrivée de la commission nationale de réforme nationale prévu le 09 juin.
Au terme de la rencontre, la société civile du Cadre de Réflexion et d’Action sur le Foncier au Sénégal (CRAFS), qui œuvre pour la défense des droits légitimes des populations autochtones sur leurs terres et leurs terroirs, a émis un certains nombres de propositions :
Que la gestion du foncier ne puisse relever de la seule compétence de l’Etat ou de la collectivité locale, mais plutôt d’une gestion collégiale avec des garde-fous, afin d’éviter des conflits entre autochtones et investisseurs.
Qu’il y ait des titres fonciers et des baux respectivement pour les terres à usage d’habitation et celles à usage d’exploitation agricoles
Et aussi que les femmes aient accès aux terres car elles participent au meme titres que les hommes au développement dun pays
Enfin que les baux octroyés aux investisseurs soient limités ou renouvelables.
La rencontre regroupait les représentants des organisations paysannes, de la société civile, élus locaux, les sociétés d’appui et services techniques du département de Tambacounda (CADL, ANCAR, SAED, ARD, SODEFITEX, SODAGRI, etc.) et les autorités traditionnelles (chefs de villages, notables, etc.) du département.

Bokassa