Bakel : Les habitants du quartier Fandalé écrivent au président pour construire un lieu de culte

 

 

Lettre ouverte à son Excellence Monsieur Macky SALL, président de la république du  Sénégal

Excellence,

Nous, habitants du quartier de Fandallé, commune de Bakel, vous écrivons à travers la presse pour exprimer notre mécontentement à l’égard des autorités municipales de Bakel.

En effet, Monsieur le président de la république, nous sommes victimes d’expropriation de notre parcelle sur laquelle, nous priions au profit d’un riche homme nommé Mamadou NDIAYE. Après le lotissement de notre quartier Fandallé qui comporte deux cent soixante-trois (263) maisons, il n’a été prévu ni marché, ni place publique, ni lieu de culte ! Nous avons délocalisé un site et nous avons vu le chef départemental de l’urbanisme de Bakel, M. MANE, pour nous renseigner sur la situation de ce site. Ce dernier nous a signifié que ce site appartient à l’Etat ; c’est la raison pour laquelle, il n’a pas de numéro. Nous lui avons dit que voilà deux (02) ans que nous prions sur ce site car vous n’avez pas prévu de lieu de culte sur ce lotissement de Fandallé. C’est ainsi que nous avons introduit au niveau de la Préfecture de Bakel et de la Mairie, une demande d’obtention de cette parcelle pour y construire une mosquée.

Comme nous sommes restés pendant longtemps sans suite de notre correspondance, nous avons contacté le Maire qui nous a demandé de déposer une autre demande. Ce qui est fait. Nous avons continué à prier sur ce site que nous construirons une mosquée une fois notre demande satisfaite. Comme une bonne volonté nous a offert deux charges de sable et une tonne de ciment, nous avons stocké le sable sur le site que nous avions déblayé et entouré de fil de fer barbelé afin que les animaux n’y entrent pas. Un jour, le nommé Mamadou NDIAYE est allé voir le délégué de quartier pour lui dire de nous informer que cette parcelle lui appartient et qu’il veut commencer à y construire une auberge. Il a ainsi enlevé notre fil de fer barbelé et nos piquets qu’il a purement et simplement entassés quelque part, à côté du site. Comme nous sommes dans un pays de droit, nous sommes retournés au service de l’urbanisme voir M. Youssoupha MANE pour l’informer que le sieur Mamadou NDIAYE nous a déguerpis du site et a commencé ses travaux de construction. Ce dernier est allé le voir et lui a demandé d’arrêter immédiatement les travaux parce qu’il ne détient pas de papier qui atteste que la parcelle lui appartient et en plus, il n’a pas une autorisation de construire. Ce qu’il fait sur le champ. Quelques jours après, il continue ses travaux et nous sommes allés voir le Maire de la Commune qui a interpellé la gendarmerie pour que Mamadou NDIAYE arrête ses travaux de construction comme il n’a ni titre de propriété, ni autorisation de construire. Devant les gendarmes qui l’ont ordonné d’arrêter, il se plia et quelques jours plus tard, il reprend sa construction. Nous sommes retournés au service de l’urbanisme et M. MANE nous a brandi un papier pour nous dire que Mamadou NDIAYE a finalement eu des papiers au niveau du service des impôts et domaines de Tambacounda. Nous sommes allés voir le Maire qui nous signifie que Mamadou NDIAYE a un papier délivré par l’ancien Maire de Bakel, M. Abdou Aziz TANDIA et il sait que ce papier n’est pas valable, mais nous devons chercher ailleurs un site pour notre lieu de culte.

Excellence, nous présumons qu’il y a quelque chose de nébuleux dans cette affaire pour plusieurs raisons :

  • Mamadou NDIAYE est riche et très influent : à lui seul, il détient le quart des parcelles de la Commune de Bakel,

  • C’est une personne (censuré), Il est déclaré persona non grata dans sa ville natale, Waoundé, dans la région de Matam, où il a des maisons et des biens.

Voilà tous ces motifs qui font que nous vous écrivons pour que justice soit faite car nous, habitants du quartier de Fandallé, nous ne voulons pas vivre le cas de Mahmouda Cherif. C’est la raison pour laquelle, nous avions écrit au Préfet du département, M. MBAYE et notre lettre est restée sans suite !

Espérant qu’une issue favorable soit réservée à notre cri de détresse à votre égard, veuillez croire, Monsieur le Président de la république, à l’assurance de notre très haute considération.

Le Président du Collectif des habitants de Fandallé

Solo DIARRA

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