Tambacounda : l’UDTS pour le respect du salaire minimum au Sénégal.

 

 

La salle de délibération de l’Hôtel de Ville de Tambacounda a été le théâtre d’une rencontre tenue par la coordination régionale de l’Union Démocratique des Travailleurs du Sénégal qui déroule une vaste campagne pour le respect du salaire minimum dans notre pays et ceci, dans le cadre du projet salaire décent en Afrique Francophone, 2014-2015.

Pour Mamadou Wade, responsable de la cellule de Tambacounda, il s’agit d’une rencontre de partage pour la protection du salaire minimal car, « le salaire au Sénégal constitue un facteur important dans la mesure où il confère un statut social. C’est la raison pour laquelle, il urge d’aider certaines organisations à faire la campagne pour que le salaire minimal puisse être respecté. C’est d’ailleurs pour cela que la cellule de Tambacounda s’est réunie pour partager, discuter afin de constituer un lobbying pour amener les employeurs à respecter ce salaire. L’objectif pour nous est de jouer un rôle catalyseur, permettre aux uns et aux autres de pouvoir être sensibilisés afin que leurs intérêts soient préservés ». Ahmadou Diallo, Inspecteur du travail de Tambacounda de souligner que « quand on parle de salaire minimal, on pense au SMIG, Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti, on pense également au SMAG, Salaire Minimum Agricole Garanti. Donc, réfléchir sur la protection du salaire minimal, revient selon lui à cerner le cadre juridique et institutionnel de celui-ci parce que quand on parle de salaire, il ya ce qu’on appelle la convention sur la fixation de ce salaire. Et c’est la convention 131 de l’OIT, adoptée à la 54e session de cet organisme en 1979 ». Mr Diallo d’ajouter « qu’aujourd’hui, pour le SMIG, nous sommes à 209, 10f /heure contre 133,81f/h en 1980. C’est dire qu’un travailleur ne doit pas être payé pour l’heure en deçà de cette somme indiquée. Et pour le SMAG nous sommes à 182,95f/heure contre 106f à la même date. Mais depuis lors, l’Etat a pris l’option de prise en charge des couches défavorisées pour arriver à un SMIG ou à un SMAG beaucoup plus favorable». Ceci pour protéger les travailleurs et matérialiser une disposition du code du travail, « car à travail égal, rémunération égale. Il n’y a pas de discrimination entre hommes et femmes », note l’Inspecteur non sans préciser qu’ »aujourd’hui, le salaire le plus bas dépasse au moins de deux fois le SMIG ou le SMAG ». Et cela résulte de la lutte et de la détermination des syndicats dans le but de l’amélioration des conditions de vie des travailleurs mais surtout des couches défavorisées. « Ce sont des éléments stabilisateurs du front social », souligne Mr Diallo. Ce qui fait dire à Mamadou Wade, qu’il urge de démultiplier ce genre de rencontres surtout que « la marque de fabrique d’un syndicaliste, c’est la défense des intérêts moraux et matériel des travailleurs. Et pour défendre ces derniers il faut impérativement avoir une arme qui n’est rien d’autre que la formation ». Mr Wade a aussi mis le doigt sur les problèmes de salaire au niveau des services de gardiennage où ceux-ci peinent à être payés. Il soutient qu’il faut motiver le travailleur pour qu’il soit présent, et surtout une présence psychologique. « Ces travailleurs méritent respect et considération », dit-il.

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Ansoumana SADIO / www.Tambacounda.Info /