
De lourdes charges pèsent sur l’inculpé Sidy Mouhamed Boughaleb dont un renvoi en procès pèse sur la tête. Le dossier a atterri sur la table procureur de la République de qui le doyen des juges attend un réquisitoire définitif.
La version du policier Sidy Mouhamed selon laquelle il n’était pas retourné sur le théâtre des opérations après une blessure, le jour où l’étudiant Bassirou Faye a été tué, ne convainc plus. Les relevées des appels téléphoniques produits par la Sonatel sur réquisition de justice montrent qu’il était bel et bien retourné sur le théâtre des opérations. La confrontation avec ses co-prévenus, les pièces à convictions, les rapports d’expertise ont aussi été déterminants pour la manifestation de la vérité, renseigne Walfadjri. Annoncé depuis deux semaines, le dossier transmis au procureur de la République par le doyen des juges est effectif depuis vendredi dernier. Il est attendu son réquisitoire définitif avant qu’une décision finale ne soit prise par le juge d’instruction du premier cabinet. Donc, il est attendu une clôture de l’instruction par le biais d’un renvoi éventuel en procès devant le tribunal ou la Cour d’assises ou tout simplement un des non-lieux.
Pour rappel, le 14 août 2014, Bassirou Faye a été tué, par balle, par un policier inconnu. Il était étudiant en première année à l’Ucad. C’était lors d’affrontements entre policiers et étudiants qui protestaient contre le retard dans le paiement de leurs bourses et l’admission de certains d’entre eux en Master ainsi que l’orientation des nouveaux bacheliers. Les trois policiers que sont Tombong Oualy, Saliou Ndao et Mouhamed Aly Boughaleb seront par la suite inculpés puis placés sous mandat de dépôt.
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