Tambacounda parmi les priorités de la stratégie 2014-2017 du CNLS

 

Le Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) s’est engagé à  inscrire la région de Tambacounda parmi ses priorités dans sa stratégie couvrant la période de 2014 à  2017, en raison de sa vulnérabilité, a indiqué samedi dans la capitale orientale, sa secrétaire exécutive, le docteur Safiétou Thiam.

‘’C’est conscient de l’enjeu et de la situation de vulnérabilité de la région, mais aussi de la diversité et du dynamisme des acteurs que le CNLS s’est résolument engagé à  placer la région de Tambacounda parmi les priorités de la stratégie 2014-2017’’, a dit Safiétou Thiam, lors de la cérémonie de lancement officiel de la semaine nationale de mobilisation des jeunes contre le Sida.

Le coup d’envoi de cette manifestation, axée sur le thème ‘’zéro nouvelle infection au Vih en 2015 en milieu jeune : bilan et perspectives’’, a été donné devant le CDEPS de Tambacounda, par le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, Mame Mbaye Niang.

Le docteur Safiétou Thiam a relevé que ‘’la lutte contre le Vih Sida a connu des avancées certes, mais de nombreux défis persistent’’. Parmi les acquis, le fait qu’une bonne partie des personnes qui connaissent leur statut sont sous antirétroviraux et que ‘’90% des personnes sous traitement transmettent plus le virus’’.

Malgré ces progrès, ‘’les réponses dans le pays restent encore fragiles, les financements dépendent à  80% de ressources extérieures’’, a-t-elle signalé. ‘’De nouvelles formes de vulnérabilité apparaissent, a-t-elle poursuivi, et nous devons et vigilants et ne pas baisser la garde’’.

Pour Mme Thiam, la situation du Sida dans le pays se présente sous la forme d’une ‘’épidémie de type concentré’’, avec une prévalence qui, même si elle est ‘’basse dans la population générale, reste concentrée’’ chez certains groupes.

Par exemple, ‘’les régions du sud et du sud-est sont plus vulnérables que les autres’’, a dit la responsable du CNLS. Elle a imputé cette situation ‘’surtout’’ à  des ‘’croyances favorables à  des comportements à  risques de contamination’’, qui demeurent et exposent les populations les plus vulnérables dans les zones les plus reculées.

Cette forme de vulnérabilité, a été notée dans des zones de forte mobilité, les zones minières et les régions frontalières, comme Tambacounda qui est une région carrefour, avec une population jeune à  50%.

Elle a plaidé, en passant, pour qu’une ‘’attention très particulière’’ soit portée à  la cible constituée des jeunes filles de 15 à  24 ans, qui sont ‘’trois fois plus atteintes’’ que les garçons du même âge.

Le docteur Safiétou Thiam a saisit l’occasion de cette manifestation qui se déroule dans un contexte de ‘’rationalisation’’ des ressources et où la communauté internationale engage les autorités à  accélérer l’atteinte des résultats fixés, pour lancer un appel aux partenaires nationaux et internationaux, pour qu’ils accompagnent les autorités dans l’élimination des nouvelles infections chez les jeunes et les adolescents.

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