Entretien avec madame Oulimata Sow, directrice du Cedaf de Koussanar : « nous ambitionnons de contribuer à un meilleur avenir pour la femme »

 

Depuis l’avènement des Centres Départementaux d’Assistance et de Formation pour la Femme(CEDAF), celui de Koussanar reste peu connu par certaines personnes comme votre serviteur. Pour en savoir plus, nous avons réussi à tendre le micro à madame Oulimata Sow, nouvelle directrice de ce centre de développement de la femme car, « un développement sans les femmes est un développement contre les femmes » dit-on.

Quelle est la mission du Centre Départemental d’Assistance et de Formation pour la Femme(CEDAF) de Koussanar ?

C’est un relais essentiel de l’activité des pouvoirs publics en matière d’assistance et de formation de la femme. Il a pour mission de faire des services à caractère professionnel et éducatifs de même que des services de conseil et d’orientation pour aider les femmes à s’aider elles mêmes. Entant que service public, le centre informe également des préoccupations des femmes et joue un rôle moteur dans l’amélioration de leur condition de vie.

Depuis votre installation, qu’est ce que vous eu à réaliser dans ce centre?

Ce centre était quasiment fermé et depuis mon installation, il y a de cela un peu plus de 2 mois, nous sommes parvenus à amener les femmes à fréquenter les lieux. D’ailleurs, une banque de données de tous les groupements de femmes de Koussanar a été constituée. Seulement c’est le manque de matériels qui constitue un frein à notre élan de faire de ce centre une véritable référence, une vitrine digne de son nom. Malgré tout nous nous y employons chaque jour et nous ne restons pas les bras croisés. Heureusement d’ailleurs que la direction promet, dès octobre prochain, de nous fournir des équipements pour que la formation puisse démarrer avec les jeunes filles. Nous avons aussi réalisé un document de présentation des objectifs pour la période 2015-2017 qui est accompagné d’une offre de partenariat. Il faut préciser que nous avons eu à faire des prises de contacts avec les différents groupements de femmes de Koussanar, mais aussi des autorités de la ville, sans oublier les acteurs de développement. Nous avons été à Maka, à Nétéboulou etc, pour rencontrer les femmes et nous entretenir avec elles, histoire de ratisser large et donner au centre sa dimension départementale. Heureusement que le préfet est prêt à nous appuyer chaque fois que de besoin. Nous voulons vraiment que toutes les femmes du département de Tambacounda soient impliquées dans les activités réalisées parce que centre est leur maison familiale. Le ministère a même précisé qu’à compter du mois d’octobre, toutes les formations de femmes se feront dans ce centre. Par conséquent, beaucoup de filières pourront intéresser les jeunes filles pour une formation continue

 

Concrètement, est ce que les femmes ont commencé à fréquenter ce centre ?

Oui ! Surtout avec l’organisation d’activités d’écoute et d’orientation, de camps chantier comme le jardinage. Et pour ce camps chantier, nous avons déjà une bonne centaine de femmes issues de plusieurs groupements de Koussanar. Et pratiquement, ce sont toutes les femmes de cette localité qui s’activent matin et soir dans ce centre pour des activités génératrices de revenus. Et pour cela, nous avons un puits hydraulique, et aussi de l’eau du forage. Il faut préciser aussi que la réalisation d’un poulailler est prévue et là le matériel est déjà en place.

 

Quel a été l’accompagnement du centre pour que ces femmes puissent démarrer leurs activités de jardinage?

Nous leur avons offert des semences. Nous avons aussi prévu de mettre à leur disposition des arrosoirs. Nous ambitionnons en tous cas de contribuer à un meilleur avenir pour la femme car elle est le pilier de la famille.

 

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Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/