Tambacounda : les autorités s’engagent pour une bonne organisation des examens

 

Les collectivités locales et les autorités administratives de la région de Tambacounda se sont engagées, jeudi, à prendre toutes les dispositions utiles en vue d’appuyer l’inspection d’académie, notamment au plan logistique, pour une bonne organisation des examens, a indiqué jeudi, l’inspecteur d’académie de Tambacounda, Alassane Niane. ‘’Les collectivités locales ont réagi, je veux nommer la mairie de Tambacounda qui a mis du carburant à la disposition de l’IEF (inspection de l’éducation et de la formation) de Tambacounda, c’est valable également pour les autres IEF de la région Goudiry, Koumpentoum et Bakel’’, a dit M. Niane, à la fin d’un CRD dédié aux préparatifs des examens du CFEE, du BFEM et du Bac. Les examens sont prévus sur la période du 1-er juillet au 5 août, a relevé l’IA. Le CFEE se tient les 1-er et 2 juillet, le BFEM, du 27 juillet au 5 août et le Bac du 20 au 27 juillet.

La région de Tambacounda présentera 4.387 candidats au baccalauréat général, contre 6.180 au BFEM. Onze centres d’examens au bac pour 12 jurys au total, dont trois jury secondaires situés à Koussanar, Kothiary et Kidira. Pour ce qui est du baccalauréat technique, auquel la région présente 19 candidats, un véhicule de liaison entre le centre principal basé à Kédougou et le centre secondaire de Tambacounda est demandé.

Le gouverneur Cheikh Kane Niane avait promis lors de cette rencontre à laquelle avaient pris part divers acteurs de l’éducation, de ‘’réquisitionner autant de véhicules qu’il faudra’’ pour une organisation correcte des épreuves. ‘’Les collectivités locales ont appuyé et les autorités administratives ont assuré de la logistique, (qu’) il y aura suffisamment de véhicules pour que les commissions puissent être transportées vers leurs centres respectifs’’, a noté l’inspecteur d’académie Alassane Niane. La commune de Tambacounda s’est engagée, vendredi dernier, lors d’un comité départemental de développement (CDD) sur les examens, à mettre 700 litres de carburant ainsi que deux bus à la disposition de l’IEF, là où celle de Ndoga Babacar en a promis 100, a rapporté pour sa part, le préfet de Tambacounda Mor Talla Tine. Il a noté que le département aura besoin de 15 véhicules pour l’organisation des examens. Selon l’adjoint au maire de Tambacounda, Bounama Kanté, la municipalité travaille sur la question des bus, en ce moment, le carburant étant déjà acquis.

La commune de Koussanar quant à elle a dégagé une enveloppe de 500.000 francs pour appuyer des commissions d’examens et association de parents d’élèves, pour un bon déroulement des examens, a indiqué sa représentante Mariama Sankharé, au terme de la rencontre.
Tambacounda est une région très vaste, avec des zones très enclavées surtout en période d’hivernage, a fait remarquer l’inspecteur d’académie. De ce fait, les enseignants, bien qu’étant payés après service fait, à l’exception des examinateurs du bac qui reçoivent une avance-, sont convoyés par des véhicules réquisitionnés par l’administration.
‘’Nous nous sommes employés à mettre un bon dispositif pour que le moment venu les examens puissent se passer de bonnes conditions’’. Les parents d’élèves, ont été sensibilisés à la nécessité de prendre toutes les dispositions pour éviter les retards, pour cause de pluies ou autres aléas climatiques. Pour ce qui est de l’accueil des enseignants dans leurs centres respectifs, une ‘’tradition bien huilée’’ existe dans les villages d’accueil, où les populations considèrent comme un honneur de devoir les prendre en charge, conformément aux valeurs d’hospitalité.
En retour, ces derniers se cotisent pour contribuer à l’effort de la communauté, a-t-il expliqué. L’initiative du ‘’resto du cœur’’, prise depuis quelques années pour permettre aux candidats au bac de manger sur place, sera reconduite cette année au Lycée Mame Cheikh Mbaye, a rapporté l’adjoint au maire, citant le proviseur de cet établissement qui, selon lui, a fait le tour des bonnes volontés qui appuient chaque année cet élan de solidarité. Il a suggéré son institutionnalisation afin d’éviter qu’elle ne disparaisse, en l’absence de mécènes. La question du lycée Tambacounda commune, érigé en centre d’examen principal, alors qu’il n’est pas encore électrifié, a été évoquée. L’adjoint au gouverneur Moustapha Diaw a fait part de la possibilité de recourir à un groupe électrogène au cas où les travaux que la Senelec y a entamés ne sont pas achevés avant les examens.

ADI/AD / APS /