
C’est un véritable cours magistral que le président de l’Assemblée générale des États parties de la Cour pénale internationale (Cpi), Me Sidiki Kaba, a livré, hier, lors de la deuxième journée de la conférence portant sur la justice pénale internationale et le droit international des droits de l’homme. Le Garde des Sceaux de Sunugaal a montré la place de la justice internationale dans la lutte contre l’impunité. A l’en croire, en prenant la décision d’ériger les tribunaux de Nuremberg et de Tokyo, la communauté internationale a donné une réponse à la question de savoir si les Etats vainqueurs de la première et de la deuxième guerre devraient apporter une réponse à la guerre par la guerre, par la terreur ou par la violence. La réponse est non, selon Me Kaba qui estime que «c’est le droit qu’il faudrait mettre entre les mains des peuples pour régler les problèmes et les différends des États».
Le président de l’Assemblée générale des États parties de la Cpi a également apporté des éclairages sur les critiques faites contre la Cour pénale internationale. D’après lui, il appartient aux États de juger les crimes qui se sont passés chez eux, dans les lieux où le crime a eu lieu. Lorsque les États jugent à la maison, l’intervention de la Cpi n’est pas nécessaire. Me Kaba a précisé que «l’Afrique n’est pas contre la Cour pénale internationale» a tenu à préciser qu’à part le cas Oumar El Béchir, tous les dossiers des Africains qui ont atterri à la Cpi ont été portés par des responsables africains.
Le Populaire