Monsieur le Ministre, l’on a envie par moments de se demander ce que nous voulons réellement dans ce pays. Comment peut-on doter à Tambacounda, des services administratifs de moyenne envergure de véhicules et laisser végéter l’inspection d’académie et celle de l’Éducation et de la Formation? Comment les membres du corps de contrôle pourraient-ils être performants en termes d’inspections ordinaires et d’examens professionnels dans la région Orientale?
Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale, au rythme où évoluent les choses (une inspection d’académie avec une seule vieille guimbarde, une inspection de l’Éducation et de la Formation sans motocyclette), inutile de vous dire que malheureusement des enseignants n’auront jamais le privilège d’être admis dans la fonction publique.
Plusieurs sources concordantes à Tambacounda, indiquent qu’il y en a qui attendent depuis des lustres d’être vus aux différents examens professionnels, faute de moyens logistiques adaptés, ils vont hélas encore attendre, parce que les différentes commissions ne vont tout même pas enfourcher des bicyclettes pour aller les voir. Et que dire des inspections de routine pour encadrer les enseignants?
Selon mes sources, le seul véhicule disponible de l’Inspection d’Académie daterait de l’ère PAEM CLASS et, s’il n’est pas une épave, il en a tout l’air car comme on me l’a décrit, je donne ma main à couper, qu’il ne pourra pas faire le tour de la région.
Chose abracadabrante, pendant ce temps, des chefs de services de moyenne envergure se pavanent à Tambacounda avec des véhicules alors qu’en réalité ils n’avaient besoin que d’une motocyclette. Il y a réellement une urgence signalée. C’est plus qu’ignominieux, une telle situation et je vous invite Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale, à vous mettre droit dans vos bottes et corriger dans les meilleurs délais cette catastrophe.
Salutations patriotiques
Ousmane DIA, Gestionnaire et médiateur culturel, artiste plasticien et enseignant d’arts visuels à Genève.
