Le compagnonnage entre Oxfam et « La Lumière » prend les contours d’un mariage de choix. Il dure un peu plus d’une décennie et prend plusieurs directions, toutes pour l’amélioration des conditions de vie des communautés. Cette fois-ci, ce sont des femmes rurales pauvres qui sont initiées au « mobile banking », histoire de sécuriser leurs revenus et de se mettre à l’aune de la révolution scientifique et technologique.
Entre Oxfam et la « Lumière », il y a eu des programmes liés aux industries extractives. Il y a un programme pour la résilience rurale appelée 4R mais, il y a surtout eu le programme « Epargner Pour le Changement » (EPC). Environs 80 000 femmes des régions de Tambacounda, Kédougou et Kolda sont touchées par ce programme qui a fini de révéler des micro entrepreneurs rurales en passe d’entrer dans la cour des grands. Des groupes de femmes ont réussi la prouesse de fédérer leurs ressources, à les transformer en crédit et l’ONG « La Lumière » les a accompagnées dans la mise en œuvre de leurs idées d’activités génératrices de revenus. « Après la maitrise de ce module appelé Business classique, en 2013, nous avons introduit le module Business globalement enseigné aux femmes en 13 séances pour les amener à développer des activités génératrices de revenus avec profit. Elles ont commencé à disposer de beaucoup d’argent. Pour que le business marche, elles font des transactions au niveau local, régional et national. Maintenant, pour sécuriser ces ressources, en collaboration avec la Sonatel, nous avons mis en place le mobile banking », a expliqué le patron de l’ONG « La Lumière ».
Justement, 12 animateurs dont 6 pour la région de Kolda et 6 autres pour celle de Tambacounda, vont mettre la lumière sur l’utilisation du téléphone mobile, sur la façon dont il faut mener des transactions financières et sécuriser son argent à travers Orange Money. 110 groupes de femmes rurales pauvres dont 50 dans la région de Kolda et 60 dans celle de Tambacounda, soient environs 5000 femmes sont ciblées pour cette phase pilote ayant démarré en février et devant prendre fin en septembre prochain. « Si l’évaluation s’avère concluante, nous envisageront, avec nos partenaires Oxfam et Sonatel que je ne remercierai jamais assez, de l’étendre à l’ensemble des femmes membres des groupes EPC des régions de Kolda, Kédougou et Tambacounda, ce qui fait 80 000 femmes » a laissé entendre le secrétaire exécutif de l’ONG « La Lumière » qui montre ainsi à la face du monde cette autre corde à son arc, jusqu’ici peu connue d’entrepreneur social, qui a quand même ôté des griffes de la pauvreté des milliers et des milliers de femmes et sauvé plusieurs enfants de la maltraitance.
Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /
