
Les personnes affectées par les opérations minières (papom) ne sont point lâchées en si bon chemin. Après les avoir mises en réseau, l’ONG « La Lumière » et son partenaire Osiwa comptent les encadrer et, l’un des points forts de ce programme est de former leurs accompagnateurs en éducation financière.
L’éducation financière est au menu d’une session de formation de trois jours destinée aux 6 « papom » venus des régions de Thiès, Matam et Kédougou. Il est clair comme de l’eau de roche que l’une des préoccupations fondamentales des communautés, voire de certaines compagnies minières elles mêmes, est que chaque fois que des personnes victimes d’opérations minières doivent bénéficier de compensations justes et équitables, elles dilapident les ressources et s’exposent aux affres de la pauvreté. Or, les montants qui leur sont alloués servent à trouver d’autres moyens durables de subsistance pour elles et leurs progénitures. « Quand on vous prend un champ mis en valeur, l’on doit pouvoir vous aménager un autre champ de même valeur ou, à défaut, vous donner les ressources nécessaires pour ce faire. Ce que nous avons malheureusement constaté, est relatif au fait que certaines personnes victimes des opérations minières perçoivent pas mal d’argent, se marient avec, font la fête pour ensuite se retrouver dans des situations difficiles, privant du coup les futures générations de leurs moyens de subsistance », nous a confié, pour le regrette amèrement, le secrétaire exécutif de l’ONG « La Lumière ».
Deux experts en éducation financière assurent cette formation et tout de suite ces accompagnateurs, à raison de deux par région minière, devront être opérationnels. Pour rappel, ce programme des « papom » est mis en œuvre par l’ONG « La Lumière », en partenariat avec Osiwa.
[orbit]
Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /