Sidiki Kaba sur les incidents de l’Ucad : «On verra s’il s’agit de quelque chose de spontané ou de prémédité»

Le ministre de la Justice Sidiki Kaba a assuré que ses services allaient voir s’il y a quelque chose de prémédité à la suite des jets de pierres sur le cortège présidentiel, non sans annoncer que la loi sera appliquée.

A Saly ce week-end pour l’Assemblée générale de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Sidiki Kaba est revenu sur l’affaire des jets de pierres contre le cortège présidentiel pendant la visite de Macky Sall à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar. «On verra s’il s’agit de quelque chose de spontané ou de prémédité. Il ne faut pas oublier que quand il y a une procédure en cours, le juge a le dernier mot. C’est lui qui écrit la loi. Le ministère de la Justice n’est pas la justice. Ce sont des magistrats libres et indépendants qui rendent la justice. Ce sont eux qui appliquent la clémence», a assuré Sidiki Kaba qui a promis une enquête impartiale. En effet, affirme le ministre de la Justice, «nous avons besoin de responsabilité et de civisme au Sénégal. Pour la première fois depuis l’indépendance, un Président de la République qui est un pur produit de l’Université, qui vous dit, je viens vous écouter pour apporter une réponse à vos préoccupations. Il est fort étonnant qu’il y ait eu un tel comportement.»

Pour Sidiki Kaba, «les leçons qu’il faut en tirer, c’est qu’il faut apprendre à revendiquer. Dans les démocraties avancées, les citoyens savent s’expliquer. Il y a le droit de la pétition, du sit-in, il y a toutes ces formes d’expression d’un mécontentement. A la place, on brûle des bus qui coûtent près de 100 millions F Cfa en pénalisant les Sénégalais, on s’en prend à des bâtiments administratifs, et même à des matériels informatiques. On doit éviter ces choses-là. Il faut respecter l’intégrité physique des personnes notamment celle de la plus haute institution du pays, le Président de la République, des forces de l’ordre qui assurent notre sécurité. Quand on ne le fait pas, on viole la loi et ceux qui sont chargés d’appliquer la loi le feront.»

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