Tambacounda : Des femmes EPC à l’école de la vie associative pour une autonomisation financière.

L’ONG « La Lumière », à travers les programmes Epargner Pour le Changement (EPC) et 4R financés par Oxfam et le PAM, tient à compter de ce lundi 17 août 2015 et cela pour 3 jours, un atelier de formation de 35 femmes des communes rurales de la région de Tambacounda.

Après la mise en place des groupes d’épargne et de crédit en 2006, le programme 4R est né sur les flancs programme EPC (Epargner Pour le Changement) d’où la nécessité de prendre en charge les bénéficiaires de ces programmes pour un renforcement de capacités, dans le but d’une autonomisation financière de ces femmes. C’est la raison pour laquelle, selon Ibrahima Sory Diallo, le secrétaire exécutif de l’ONG « La Lumière », tout est mis en œuvre pour « fédérer l’ensemble des groupes d’épargne et de crédit afin de les organiser en association ». Ce renforcement de capacités organisationnelles de 10 groupes de femmes de la région de Tambacounda permettra à terme de rendre ces femmes autonomes à être suffisamment capables de conduire leurs propres organisations, de porter des actions de plaidoyer. « Nous avons pensé qu’il faut leur donner tous les rudiments nécessaires pour la mise en place d’associations, la gestion de celles-ci », ajoute Mr Diallo. Et d’ailleurs le présent atelier met le focus sur, entre autres, la problématique du mouvement associatif et le leadership organisationnel, l’avantage de la vie en association, la définition de la vie associative mais aussi et surtout la vision et la mission de l’association. Les principes de bonne gouvernance seront aussi revisités et appris par les participantes à cet atelier. A cela s’ajoute la question de communication dans la vie associative, l’identification de la priorité du changement. En plus, la chose économique des associations ne sera pas du tout oubliée, souligne Fatoumata Traoré responsable de cette formation venue du Mali. Mme Traoré d’ajouter que le sujet relatif aux produits d’assurance seront de la formation mais aussi l’éducation financière. Pour Ibrahima Sory Diallo, « tous les renforcements de capacités vont être traduits en actes concrets par les femmes elles-mêmes ». Car après le retrait du projet, « il faut qu’elles puissent être capables de conduire les actions de développement pour renforcer le tissu de la société civile qui a un rôle extrêmement important à jouer dans le développement communautaire, social et culturel du Sénégal ».

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Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/