Tambacounda : des femmes renforcées pour plus d’autonomie

Trente femmes issues de communes rurales de la région de Tambacounda ont bouclé mercredi trois jours de formation durant lesquels leurs capacités ont été renforcées dans plusieurs modules liés à l‘épargne pour le changement (EPC). A l’initiative de l’ONG La Lumière, l’atelier qui a eu lieu au centre de formation en santé dans la commune de Tambacounda, ciblait dix associations de femmes mettant en œuvre le programme EPC dans leurs localités respectives, et qui ont été représentées chacune par trois membres.

Financé par Oxfam, l’EPC est déroulé au Mali où il a démarré, et au Sénégal, notamment dans les régions de Kédougou depuis 2006, Tambacounda ? Kolda, Kaffrine et Diourbel. Grâce à ce programme, environ 80.000 femmes ont à leur actif environ 500 millions de francs CFA qu’elles ont épargnés et qu’elles se donnent à crédit pour mener des activités génératrices de revenus, a indiqué Ibrahima Sory Diallo, secrétaire exécutif de l’ONG La Lumière. Il s’agit de leur argent propre et l’ONG ne fait qu’apporter le savoir-faire et l’encadrement nécessaire à la réussite de leurs activités. Par exemple toutes ces associations ont obtenu leur reconnaissance juridique, a-t-il relevé. Parmi les modules dispensés lors des trois jours d’atelier, figurent le leadership organisationnel, le leadership économique, la communication, les assurances agricoles les plans d’affaires (business plan), a indiqué Fatoumata Traoré chargée du renforcement des capacités à Oxfam Mali.

‘’Les associations se forment de manière informelle’’, si bien qu’elles ne prennent pas en charge ces différents aspects qui pourtant les rendent plus efficaces, a fait remarquer Fatoumata Traoré.

En guise de modèle de réussite, elle a cité l’association Sabati de Zantiébougou dans la région malienne de Sikasso qui, de formation en formation, aujourd’hui a, à son actif 116 millions de francs CFA. Cette association a contractualisé dans le cadre d’un programme triennal, avec le PAM auquel elle revend du mil.

L’EPC a démarré à Kédougou en 2006 suite à une enquête qui avait révélé une féminisation de la pauvreté dans les zones minières, a indiqué M. Diallo. Le programme a ensuite été élargi progressivement à d’autres régions du pays présentant les mêmes caractéristiques que Kédougou, concernant la situation des femmes.

Louant le ‘’désir d’apprendre et le plaisir de partager’’ qu’ont affiché les participantes pendant ce séminaire où elles ont pris beaucoup d’engagements, Fatoumata Traoré les a exhortées à transmettre les connaissances acquises de retour chez elles et à les mettre en œuvre, afin d’atteindre les objectifs que se sont fixés leurs structures respectives.

 

ADI/AD / APS /