
Les autorités thaïlandaises ont demandé ce jeudi 20 août l’aide d’Interpol pour localiser le suspect principal. L’explosion a fait 20 morts et des dizaines de blessés.
«Cette explosion a été préparée par des équipes», a déclaré le chef de la police nationale Somyot Poompanmoung, précisant que les préparatifs avaient pris plus d’un mois. «Je crois que ce réseau a des liens avec des gens en Thaïlande… plus de 10 personnes ont été impliquées», a-t-il ajouté.
Après des réticences, la junte militaire a adressé à l’organisation internationale de police des clichés de l’homme repéré via des caméras de surveillance. «Nous avons envoyé une demande d’assistance», a déclaré le porte-parole adjoint de la police nationale, Kissana Phathancharoen.
Un «étranger»
Les enquêteurs soupçonnent un homme, présenté comme un «étranger», peut-être un Européen ou un homme originaire du Moyen-Orient. Des images de vidéosurveillance le montrent en train de déposer un sac à dos au milieu de la foule avant de quitter les lieux peu avant l’explosion.
Sur le portrait diffusé par la police mardi, l’homme, plutôt jeune, présente une chevelure brune très fournie. Il porte des lunettes à monture noire. Selon le porte-parole de la police nationale Prawut Thavornsiri, le principal suspect a été entendu parlant une langue étrangère, mais «pas l’anglais».
Deux autres suspects
La police est à la recherche de deux autres hommes eux aussi repérés par les caméras de surveillance du temple d’Erawan. «Nous sommes convaincus qu’au moins trois hommes étaient impliqués, peut-être davantage», a ajouté Kissana.
D’après les contrôles menés dans les aéroports et dans les autres points de sortie du pays, aucun individu correspondant à la description du suspect principal n’a quitté la Thaïlande depuis lundi soir.
Un million de bahts
L’attentat n’a pas été revendiqué et les enquêteurs disent n’écarter aucune piste. Une récompense d’un million de bahts (27’000 francs) est offerte pour toute information menant à l’arrestation du suspect. Parmi les blessés, 68 seraient toujours hospitalisés.
Les autorités jugent que l’attaque de lundi ne correspond pas aux méthodes jusque-là employées par les rebelles musulmans du sud du pays ni à celles des «chemises rouges», les partisans du précédent gouvernement.
La police a évoqué la piste des Ouïghours. La Thaïlande a renvoyé le mois dernier en Chine des membres de cette communauté musulmane fuyant les violences dans la province chinoise du Xinjiang. (ats/Newsnet)