Tambacounda : Les femmes du réseau Arafat affichent leur ambition de lutter contre la pauvreté, elles ont tenu une assemblée générale ordinaire.

La salle de délibération de la Mairie de Tambacounda a été le point de convergence des membres de 7 associations du réseau ARAFAT des femmes autogérées de Tambacounda. Pour une assemblée générale ordinaire, tenue ce jeudi 20 Août 2015, ces femmes ont montré tout leur engagement et leur détermination à lutter contre la pauvreté dont les chiffres de familles vulnérables vivant dans une précarité absolue font parfois froids au dos.

D’ordinaire, la présidente du conseil d’administration d’ARAFAT, madame Bâ Fatoumata Niang, a fortement souligné que son réseau a enrôlé plus de 3000 femmes dont la mission première est de faire de ces dernières des femmes leaders. Pour elle, il faut que les femmes « prennent leur destin en main en contribuant au développement socio – économique, culturel et environnemental de leur localité ». Pendant cette rencontre de femmes résolument engagées à bien mouiller le maillot pour un développement durable, le chef de service du développement communautaire, Samba Cissokho, venu représenter le gouverneur de région, a insisté sur l’intérêt que l’Etat du Sénégal porte sur la promotion de la femme de manière générale. Et d’ailleurs, dit Mr Cissokho, le gouverneur a fini de donner des recommandations fortes à certains services techniques de travailler à l’accompagnement des femmes qui s’activent dans différents secteurs allant de la transformation des fruits et légumes, à l’élevage, l’agriculture, à la teinture, mais aussi aux activités d’information, d’éducation et de sensibilisation. A ce niveau, le jeune entrepreneur et non moins Président Directeur Général d’ISETA, Mamadou Boye Diallo s’est engagé à accompagner les femmes de ce réseau partout où besoin se fera sentir. Il ajoute même qu’un accord de partenariat n’est pas à exclure entre son institut et ledit réseau. Quant à Mr Cissokho, il a aussi fait part de la préoccupation des autorités relative à la problématique des financements des groupements de femmes ainsi qu’aux taux d’intérêt qui semblent souvent très élevés. Ce qui a permis à l’adjointe au maire, madame Ba Oumou Diallo, au nom du député maire Mame Balla Lô, d’annoncer que 50 millions de francs CFA du budget 2015 de la municipalité seront très bientôt disponibles pour financer des groupements de femmes à travers les CDQ (Conseils de Développement de Quartier). Ce qui traduit aux yeux des femmes, l’engagement avec lequel les autorités au niveau local prennent en charge la question du développement de la femme avec un important paquet de service pour lutter contre la pauvreté. A en croire le représentant du gouverneur de région à cette assemblée générale, la lutte contre la pauvreté passe par la facilitation de l’accès des femmes au crédit. Pour cela « l’Etat à mis des fonds de crédits pour les femmes ». Et d’ailleurs le ministre délégué chargé de la micro finance sera incessamment dans nos murs pour remettre un financement de 600 millions de francs CFA aux organisations de femmes, ce qui constituera un bon bol d’oxygène. A la fin de l’assemblée du réseau, le bureau a été renouvelé au 1/3 sortant. La présidente madame Bâ précisera qu’une nouvelle commission a été créée. C’est celle-là qui s’occupera de l’épanouissement social des femmes avec à sa tête madame Thiané Diakhité. La présidente s’est dite très réjouie de la tenue de cette rencontre qui a aussi été une occasion bien méritée pour que les femmes du réseau qu’elle dirige comprennent encore une fois de plus la lourde charge de sortir Tambacounda du groupe des régions les plus pauvres du pays.

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Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/