Des recherches et analyses pour avoir de l’information socioculturelle et économique du terroir afin de participer à son rayonnement sont des activités de vacances citoyennes des jeunes de Tambacounda. Ils ont profité de l’initiative de Ngakering production « Guestul » pour s’imprégner et revisiter les bases de données de leur terroir. Les jeunes se sont appesantis, pendant plus d’un mois, sur les valeurs incarnées par les figures emblématiques de Tambacounda.
Il est 16 heures sous une chaude et ferrique ambiance. Par groupes épars, les jeunes rallient l’esplanade d’Asta Kébé. Ils viennent des différents quartiers de la ville. Ces vacances sont studieuses et socioculturelles pour eux. D’intenses recherches ont précédé cette apparition pour relever le défi de la participation en groupe. Sur place, des professeurs et enseignants ont concocté un programme basé sur l’esprit de recherche et d’analyse. Pour ce jour, il s’agit de décliner l’historique de la ville de Tambacounda et du Mamacounda, rivière qui divise en cinq la capitale régionale. Cette vallée fossile déborde chaque année avec son lot de dégâts et malheureusement avec son cortège de morts.
Pour Daouda Camara l’initiateur, réalisateur et coordinateur de « guestul », il faut rompre avec le train-train habituel, notamment le football et des activités socioculturelles pour aider les jeunes Tambacoundois à s’épanouir. Acteur chevronné des « navétanes » et rompu aux activités socioculturelles et de développement, Daouda a décidé de s’arrêter et de mettre en œuvre un programme pour ses frères et fils afin de participer à sa manière à la formation intrinsèque de ses derniers. Cette initiative de Ngakering production « Guestul » vise à pousser les jeunes élèves danseurs chorégraphes, les stylistes et modélistes à s’imprégner et revisiter des bases de données de leur terroir.
Seize groupes des différents quartiers de Tambacounda ont, par des recherches et analyses, porté l’information socioculturelle et économique du terroir afin de participer à son rayonnement. Il est question de valoriser le Mamacounda dans des domaines comme la communication, le volet culturel, la politique de jeunesse et d’emploi. Avec à la clé des propositions concrètes pour permettre à cette frange de la population d’être de véritables acteurs de développement.
Il a rappelé l’historique et explicité des actions pour la revalorisation de certains secteurs, les avantages et inconvénients pour des enfants très inspirés et éclairés.
Au cours de ces rencontres qui ont duré un mois, les figures et personnages comme Lamine Danfakha, Bounama Kanté, Batou Diarra, Khandioura Noba et Sada Maka Sy qui portent les emblèmes de la ville, ont été connues par les jeunes.
Les jeunes ont cogité sur les valeurs qu’ils incarnaient. Aussi l’historique, les activités économiques, les réformes apportées par l’Acte 3 de la décentralisation qui prône la territorialisation des politiques publiques, ont été disséqués.
Pape Demba SIDIBE / Lesoleil.sn /
