Tambacounda : construction d’une morgue aux Abattoirs, les initiateurs appellent au soutien

 

Des pannes récurrentes de la morgue du Centre Hospitalier Régional de Tambacounda sont devenues monnaie courante et cela depuis un bon moment. Une situation très difficile à supporter par les populations qui peinent à y garder les corps qui attendent d’être inhumés. Suffisant pour que les habitants du quartier des Abattoirs, dans la commune de Tambacounda se lancent dans un processus de construction d’une morgue fonctionnelle dans l’enceinte de la mosquée dudit quartier. M. Ciré Wone, ancien directeur d’école par ailleurs Président du Conseil de Développement de ce Quartier, initiateur de ce projet qui a véritablement pris forme, de laisser entendre que c’est une dame du quartier, gravement malade qu’il a conduit nuitamment au Centre Hospitalier et qui est décédée par la suite. Alors il fallait garder le corps à la morgue. Impossible car la seule chambre froide en marche était déjà pleine. Toutes les autres sont malheureusement tombées en panne ce jour-là. Equation à plusieurs inconnus pour le président du CDQ des Abattoirs qui a remué terre et ciel pendant une bonne partie de la nuit du mois de ramadan dernier pour garder ce corps. Et donc la nuit a été très longue car il fallait éviter la décomposition de ce corps. Heureusement que la morgue de la mosquée des Abattoirs complémentaires avait encore de la place. Après le ouf poussé par Mr Wone, l’idée de construire une morgue dans la mosquée de son quartier a alors germée. Coïncidence heureuse, les notables du quartier avaient déjà un plan de ce projet de construction de morgue mais faute de moyen, pas d’avancés. De là, Ciré Wone s’est alors engagé à la lourde tâche avec toutes ses connaissances pour réaliser une morgue dans ce quartier afin d’éviter des cas pathétiques de corps en état de décomposition. Mais à ce jour, le bâtiment est à l’étape de finition. Il faut alors que toutes les bonnes volontés se donnent la main pour que cette morgue du quartier des Abattoirs puisse enfin voir le jour. Car, dit l’initiateur Wone, « j’ai été vraiment meurtri par le décès de cette femme ». C’est ainsi qu’à côté du vieux Kéba Dramé et de Souleymane Kamité, le Président du CDQ a vivement lancé un appel pressent aux fils de Tambacounda, où qu’ils puissent être, de se joindre à cet acte hautement citoyen ou humanitaire pour l’achèvement des travaux de cette morgue qui doit répondre à toutes les commodités pour pouvoir garder des corps.

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Ansoumana SADIO / www.Tambacounda.Info/