Le ministère de l’Education nationale organise des cours de rattrapage pour 13.000 élèves de six régions en classe de CI, CP et CE1 en lecture et mathématiques. L’annonce a été faite par la directrice de l’Enseignement élémentaire, Khady Diop Mbodji. C’était en marge d’un atelier de partage du dispositif organisationnel et des outils de pilotage des cours de rattrapage.
La directrice de l’Enseignement élémentaire, Khady Diop Mbodji, a levé le voile sur l’effectif des bénéficiaires des cours de rattrapage. Ils seront au nombre 13.000 écoliers des classes de CI, CP et CE1. Elle a donné l’information au cours d’un atelier organisé dans la commune de Tambacounda. Les participants ont échangé sur les outils de pilotage des cours de rattrapage. Selon les témoignages des acteurs du système éducatif, les outils de pilotage ont été expérimentés dans 15 inspections d’éducation et de la formation. Ils ont permis d’enregistrer un taux de réussite de 67 % par rapport aux objectifs fixés. Les cours de rattrapage sont précédés de pré-tests. Ils sont aussi suivis de post-tests pour mesurer les progrès accomplis par l’enfant. Pour l’inspecteur d’académie de Tambacounda, Alassane Niane, « l’idéal serait d’atteindre les 100 % de réussite ». Il a assuré que les bonnes pratiques seront capitalisées. L’une des finalités, c’est d’amener les inspections d’académie à réfléchir sur la pérennisation de ce dispositif. Financé par l’Unicef à hauteur de 93 millions de FCfa, ce programme, initié par le ministère de l’Education nationale, a pour objectif de compenser le non-respect du quantum horaire. « Il s’agit, pour nous, de ‘‘récupérer’’ des élèves des classes de CI, CP et CE1 qui ont eu des difficultés pour atteindre les seuils de maîtrise en lecture et en mathématiques durant l’année scolaire », a expliqué Khady Diop Mbodji. Ces cours qui ont débuté le 1er septembre vont se poursuivre jusqu’au 25 septembre. Ils sont dispensés par des enseignants forméssur la question. « Près de 200 enseignants ont été formés dans les Ief pour servir d’animateurs. Ils seront mobilisés dans le cadre de ce programme. Ces enseignants seront également motivés par une somme forfaitaire qui leur sera versée », a laissé entendre Mme Mbodji.
Les enseignements seront dispensés dans des écoles appelées sites qui polarisent plusieurs établissements scolaires. Il est prévu 30 élèves au maximum dans chaque classe. Des exercices et des livrets ont déjà été conçus pour les apprenants et un plan de formation a été élaboré. « Le contexte particulier des vacances a fait qu’on a pensé impliquer les parents d’élèves et la communauté pour sensibiliser les enfants qui, durant les vacances, sont occupés par diverses activités comme les ‘‘navétanes’’, les colonies de vacances, les travaux champêtres, etc. », a expliqué la directrice de l’Enseignement élémentaire. Les inspections d’académie des six régions concernées, Matam, Kédougou, Tambacounda, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, et 20 inspections de l’éducation et de la formation ont été représentées à cette rencontre qui s’est tenue à la mairie de la capitale orientale.
Pape Demba SIDIBE
