Présidentielle de 2017 : Les candidats en quête de sous

C’est un silence de cathédrale chez certains candidats au fauteuil présidentiel. La raison est à chercher du côté des bailleurs qui ne sont plus pas attirés par ces vendeurs de mirages. De Malick Gakou à Abdoulaye Baldé en passant par Idrissa Seck et les autres, ils sont tous à la recherche de financements. Ce qui explique les appels du pied, les campagnes d’intoxications, etc.

Le cas Macky Sall fait rêver. Certains se voient déjà dans le manteau de chef d’Etat. Mais n’est pas locataire du palais qui le veut. La prochaine Présidentielle aiguise tous les appétits. C’est normal, mais les cas de figure comme les tests non concluants de Cheikh Tidiane Gadio, Ibrahima Fall, etc sont à méditer. Le Sénégal c’est un gros village avec ses réalités. Les humeurs de sa population. De grosses pointures y ont perdu énormément d’argent. Les budgets de campagne sont souvent lourds pour des poches trouées. Des hommes et femmes courent derrière des bailleurs, pour se faire accorder du crédit. Beaucoup de ces personnes ne sont pas solvables… politiquement.

Et ce sont souvent des jeunes, des seconds qui, après quelques années, se rebellent. Soutenus par des médias, des anonymes, ils se jettent dans l’arène. Avec des discours souvent pathétiques, pour accrocher le vieux retraité, le jeune à la recherche d’un emploi, la femme naïve voulant un financement, l’étudiant qui veut devenir Kocoumbo, le petit politicien sans base. Et au début, tout va bien comme dans le meilleur des mondes.

Les premières sorties portent souvent des fruits. Les citoyens s’émeuvent. Mais cela ne dure pas. Aujourd’hui, ils sont nombreux, ces futurs candidats à chercher des alliances dangereuses. Souvent vouées à l’échec. A cause des idéologies. Aujourd’hui, le Sénégal n’a plus de politique économique. Parce que libéraux, socialistes, marxistes se retrouvent autour d’une table, avec chacun un couteau entre les dents. Comme au Far West. Personne ne veut céder une parcelle de peur de ne plus trouver financement auprès des grandes instances.

Et voilà qu’aujourd’hui la machine à sous ne donne plus que quelques pièces. Une occasion pour certains de courir, de faire des appels de pied à leurs anciens mentors ou au président Macky Sall. Parmi les «indigents» qui cherchent des sous pour financer leur campagne, il y a Malick Gakou, Idrissa Seck, Abdoulaye Baldé… et bien d’autres.

Ndèye DIAW / rewmi.com /