Assainissement : Le conseil de la cité Abattoirs de Tambacounda, un bel exemple de quartier

L’Association pour la santé, le sport, l’éducation, l’environnement et la culture (Asseec) est au chevet du  conseil de quartier des Abattoirs, avec son partenaire stratégique (l’Association pour les échanges internationaux et nationaux de la Roche – AEIN). Un montant de cinq millions de FCfa a été injecté pour aider les populations à réussir le pari du passage vers le quartier idéal.

Le conseil de la cité des Abattoirs de Tamba, avec le dialogue social permettant aux habitants d’être acteurs de changement, a mis en place une structure de collecte des ordures avec des charrettes tirées par des ânes. L’Asseec de son côté a mis en place une structure de microcrédit qui a démarré et qui totalise près de 800 000 FCfa en quatre mois d’exercice. Un fonds revolving qui précède les activités génératrices de revenu comme la teinture, la transformation des fruits et légumes et autres céréales locales. C’est un paquet d’activités qui met le quartier Abattoirs au premier rang de quartier idéal dans la ville de Tambacounda. L’initiateur Ciré Wone, président de l’Association pour la santé, le sport, l’éducation, l’environnement et la culture, par ailleurs président du comité de développement du quartier des Abattoirs, a élaboré un projet de maison de quartier pour l’animation de ce dernier.

Cela en collaboration avec l’ensemble des différents acteurs (adhérents, associations, Gie, partenaires sociaux, commerçants, écoles, habitants et autres…). La maison de quartier, pour Ciré Wone, est un projet de développement social local participatif, pertinent dans le contexte social et politique actuel. Il s’agit pour lui de le transformer en un foyer d’initiatives porté par des personnes ressources capables de définir et de mettre en œuvre un projet de développement social au bénéfice de l’ensemble de la communauté du terroir. M. Wone souligne également que c’est avant tout un état d’esprit et un projet qui prend appui sur des valeurs   d’éducation populaire des habitants engagés à travers des concepts comme la dignité humaine, la solidarité, la démocratie et des partenaires, pour contribuer au développement social local du terroir construit avec les habitants.

Un véritable foyer de démocratie locale
Selon lui, le projet de maison de quartier est élaboré à partir des particularités du quartier et de sa population. En privilégiant la participation des habitants, M. Wone met au devant de la scène la prise en main des activités pour échanger, participer et décider. Pour lui, les habitants sont invités à faire de la maison de quartier un véritable foyer de démocratie locale et du lien social. «Elle s’intéresse à tout ce que font l’individu et la famille. C’est par le dialogue et la participation à des activités, des projets collectifs que les personnes apprennent à mieux maîtriser la vie pour devenir des citoyens actifs». Il dira que la maison de quartier est un lieu d’initiatives et de construction de réponses adaptées à nos valeurs et à nos réalités vécues au niveau local. Et par sa capacité d’adaptation et de réactivité, la maison de quartier est un lieu privilégié pour concevoir et élaborer les politiques au   niveau local.

En résumé, la maison de quartier est un projet de développement social local participatif, pertinent dans le contexte social et politique actuel. L’animation générale reste pour lui une fonction centrale de la maison de quartier, pour élaborer un projet de proximité avec les habitants, les professionnels et en association avec des partenaires afin d’assurer le pilotage de la structure dans la transparence et mobiliser les ressources des habitants du quartier, développer les coopérations avec les acteurs, démultiplier et aider à la vie associative. Accueillir, écouter, rencontrer, reste pour lui le triptyque pour atteindre l’objectif qu’est un quartier idéal dans le  dialogue social, la laïcité et le respect des différences. Pour lui, si la plupart des activités participent à des apprentissages techniques, artistiques ou culturels, il n’en demeure pas moins qu’elles servent aussi de support pour développer l’ensemble de nos valeurs et nos objectifs. «C’est pourquoi nous attacherons une grande importance à informer, à former et à participer à une pédagogie qui serve notre projet commun comme les ateliers (informatique, jeux de société, randonnée de la petite enfance, garderie, formation des parents). A travers nos différentes missions, nous souhaitons être un maillon dans l’éducation des enfants et des jeunes en travaillant en étroite collaboration avec les familles. Le Programme d’appui pédagogique (Pap) est soutenu par un appui pédagogique et matériel pour les écoles de la commune. Pour M. Wone, les écoles de la commune de Tambacounda ont des problèmes de recherche documentaire pour la réalisation des apprentissages scolaires. C’est dans ce cadre que l’Association pour les échanges internationaux nationaux de la Roche (AEIN) vient en appoint aux écoles.

Pape Demba SIDIBE / lesoleil.sn /