Tambacounda désigne ses délégués à l’AG constitutive de la Mutuelle des acteurs culturels

 

 

Les acteurs culturels de la commune de Tambacounda ont choisi mardi les trois personnes devant les représenter à l’assemblée générale constitutive de la mutuelle nationale de santé des acteurs culturels (MNSAC), prévue d’ici la fin de l’année, a constaté l’APS.

Le choix de ces délégués s’est opéré en marge d’un comité régional de développement (CRD) de lancement, tenu à la gouvernance de Tambacounda et regroupant les agents de l’Agence de la Couverture maladie universelle (CMU) et du ministère de la Culture et de la Communication.

Divers autres acteurs culturels locaux et des responsables de l’administration territoriale participaient également à cette rencontre..

En tout, 15 délégués doivent siéger au nom de la région orientale au sein du bureau régional, du bureau national et du conseil d’administration de la mutuelle, à l’issue de l’assemblée générale initialement prévue à la mi-novembre, avant d’être reportée sine die.

Moustapha Diaw, l’un des adjoints au gouverneur qui avait présidé la rencontre, a noté que les trois départements de Goudiry, Koumpentoum et Bakel auront chacun trois représentants, eu égard à la clef de répartition des délégués.

Tambacounda aura six représentants, dont trois dans la commune de Tambacounda et les trois autres dans les arrondissements de Missirah, Koussanar et Makacoulibantang.

Les trois représentants de la commune orientale sont Ibrahima Cissokho, représentant du Réseau de la culture urbaine à Tambacounda, Almamy Barry, responsable de la troupe théâtrale ‘’Silo Félé’’ et Souleymane Diarra.

Après avoir salué l’ ‘’engagement’’ et la ‘’mobilisation’’ des acteurs culturels, Moustapha Diaw a invité à une poursuite de cette dynamique et à une adhésion massive des acteurs culturels à la mutuelle.

Babacar Diouf, président du Réseau des acteurs socioculturels du Sénégal, membre de la délégation, a relevé que la MNSAC, conformément à sa démarche inclusive, comptait ratisser large pour toucher le plus grand nombre, gage d’une viabilité de cette initiative.

Cette initiative ‘’fortement encadrée’’ par l’Etat, cherche au-delà de l’ ‘’effet de mode’’, à trouver des solutions à la condition des acteurs culturels, a dit M. Diouf.

Selon lui, le secteur de la culture, bien que ‘’riche’’, reste ‘’indigent, parce que non organisé’’, à une époque où sous d’autres cieux, la culture est une industrie qui nourrit bien son homme.

 Pour illustrer son propos, Ibrahima Barry, agent du ministère de Culture et de la Communication, a évoqué le sort d’artistes de renommée souvent confrontés à des difficultés de prise en charge médicale, en fin de carrière.

Pour Babacar Diouf, l’atout de cette mutuelle est d’être encadrée à ses débuts par l’Etat, ce qui lui permet de faire un bon maillage du territoire national, par des CRD dans les 14 régions du pays, pour une large sensibilisation. Cela devrait lui permettre d’atteindre un nombre important d’adhérents, a-t-il dit.

Les artistes dans toute leur diversité ont salué l’initiative venue ‘’à point nommé’’, selon eux, tout en faisant part de préoccupations d’ordre technique, ou relatives au contenu du paquet de services offert.

Certains, par exemple, ont souhaité la contractualisation de la mutuelle avec des cliniques pour une meilleure qualité des prestations, ou encore la prise en charge par la mutuelle des artistes lors de leurs déplacements fréquents à l’étranger, etc.

Des niveaux de service qui ne peuvent être atteints avec les cotisations annuelles de 7.000 francs CFA par adhérent, subventionnées à hauteur de 50%, selon El Hadji Mbaye, chargé du partenariat à l’agence CMU. Ce qui ne sera possible que quand la mutuelle atteindra des réserves consistantes.

Il a toutefois annoncé une promesse de contribution financière du directeur général de la Société de développement et des fibres textiles (SODEFITEX), Bachir Diop.

Le conseiller départemental Saliou Dieng a également annoncé qu’une ligne budgétaire sera inscrite dans le prochain budget de cette institution pour soutenir les mutuelles. Selon Ibrahima Barry, le département de la culture en fera de même.

ADI/BK / APS /