Tambacounda : les élus locaux à l’école de l’élaboration et le suivi budgétaire.

Des élus des nouvelles communes du département de Tambacounda ont subi pendant 3 jours une session de formation sur l’acte III de la décentralisation. Cet atelier financé par Oxfam dans le cadre de son programme de bonne gouvernance et déroulé par l’ONG La Lumière avec le concours de l’ONG 3D, est essentiellement basé sur le processus d’élaboration, le suivi des recettes, dépenses et de l’infrastructure du budget des collectivités locales.

D’entrée de jeu, Ibrahima Sory Diallo, le secrétaire exécutif de « La Lumière », soutiendra qu’en cette veille d’élaboration des différents budgets, la plupart des collectivités locales ne sont pas préparées à ce genre d’exercice. «  Et comme nous travaillons à accompagner le gouvernement dans le cadre de son slogan pour une gouvernance sobre et vertueuse, notre partition est de faire de sorte qu’au niveau de la base, l’on comprenne ce slogan mais aussi, que les élus puissent détenir les rudiments pour y arriver. Pour cela il a s’agit de revoir les questions liées à l’élaboration de ce budget, à sa mise en œuvre, à son suivi mais surtout, à la reddition de comptes. Si un tel processus est bien suivi par les élus, c’est alors un véritable gage de transparence », a affirmé Mr Diallo. Le patron de l’ONG « La Lumière » d’ajouter « qu’il est mis en place dans chaque collectivité locale, des jurys citoyens qui sont composés de toutes les populations qui ne détiennent pas de mandat électif. Ces populations ont-elles mêmes constitué des délégués. Ceux là seront aussi capacités pendant 3 jours afin qu’ils puissent assurer le suivi à côté des élus, de l’ensemble du processus surtout du contrôle citoyen pour une gestion sobre et vertueuse ». A sa suite, Malick Ndom, conseiller à Oxfam dans le cadre du projet 4R, de mettre en relief le fait qu’il s’agit « d’accompagner les élus locaux dans l’exercice de leur fonction mais plus particulièrement dans l’élaboration, la conception, le suivi budgétaire, pour leur donner suffisamment de capacités et avoir un budget participatif, réaliste qui est le reflet de ce que les populations veulent. Il s’agit de permettre à cette population d’avoir un œil citoyen sur le budget et que ces budgets ne soient plus de simples prévisions jamais réalisées ». Pour sa part, Hamidou Aboubakry Diallo, formateur et membre de la CONASUB (Coalition Nationale pour le Suivi Budgétaire), laissera entendre que le budget de l’Etat ou celui des collectivités locales est l’outil le plus puissant pour répondre aux préoccupations des populations. Il soulignera par la suite que «  le budget est un acte de prévision et d’autorisation des recettes et des dépenses de la collectivité locale pour une année. A ce titre, le budget participatif est un mécanisme par lequel les citoyens travaillent en synergie avec les élus dans un processus de planification budgétaire, remontant de la collectivité de base (village/quartier) à la collectivité territoriale ». Mr Aboubakry Diallo d’ajouter aussi que « l’intérêt du budget participatif, c’est le renforcement de l’autonomie des populations qui disposent de moyens pour suivre et contrôler l’exécution du budget. C’est pour renforcer l’obligation faite aux élus de rendre compte de leur gestion, ce qui peut contribuer à la lutte contre la pauvreté ». Pendant la cérémonie de clôture de cet atelier, l’adjoint au gouverneur en charge des questions de développent, Abdou Khadre Diop, à signifié tout l’engagement des autorités à accompagner ce processus pour une véritable implication des populations dans la gestion de la cité. Et au nom des participants, Abou Diallo, Maire de Ndam, dans le département de Koumpentoum, se réjouira d’une telle capacitation qui cadre parfaitement avec le processus de développement enclenché les collectivités afin qu’elles s’inscrivent dans la voie de l’émergence.

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Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/