Invité de la rédaction, Mady Kanté du Grand Parti prône « un autre Sénégal ».

Il a fait les beaux jours de l’Alliance des Forces du progrès (Afp) où il a, de longues années durant, dirigé la structure régionale des jeunes du parti à Tambacounda. Exclu de ce parti, en même temps que son mentor, le président Malick Gakou, Mady Kanté ne s’est pas fait prier pour cheminer avec celui-ci en portant sur les fonds baptismaux le Grand Parti dont il est aujourd’hui le coordonnateur à Tambacounda. Pour lui, « un autre Sénégal est bien possible, et c’est ce défi que compte relever le Grand Parti ».

Tambacounda.info :De l’Afp où vous étiez très dynamique au Grand Parti, comment les choses se sont passées ?

Mady Kanté : Ecoutez, je voudrai, avec votre permission, dire à vos lecteurs que je n’ai plus envie de parler de l’Afp puisqu’elle est derrière moi, même si c’est un parti que j’ai complètement « déplumé » à Tambacounda. En revanche, je pourrais vous parler du Grand Parti avec lequel nous allons solliciter les suffrages des Sénégalais en leur faisant le pari de relever en un temps record, les nombreux défis qui les interpellent.

Tambacounda.info :Justement comment se porte le Grand Parti et que va-t-il proposer de révolutionnaire aux Sénégalais ?

Mady Kanté : Par la grâce d’Allah et avec la confiance que bon nombre de nos compatriotes accordent au président Malick Gakou, nous ne nous plaignons pas au Grand Parti d’autant plus que chaque jour que Dieu fait, nous enregistrons des adhésions, et pas des moindres. Nous avons fait quelques capitales régionales et nous nous préparons à faire le tour du pays pour imprégner les Sénégalais de nos ambitions pour ce pays. Entre ces deux moments, il y a eu le lancement officiel des activités de notre parti, la vente des cartes va suivre et les opérations de structuration.

Nous allons proposer aux Sénégalais, non un programme dit d’émergence à l’horizon 2035, mais un programme réaliste sur au maximum deux mandats de 5 ans chacun. Nous ne voudrons plus jamais qu’au Sénégal, des populations ruent dans les brancards pour réclamer des infrastructures structurantes de base comme les routes, les ouvrages d’art, les écoles, les structures de santé de dernière génération, les ouvrages hydrauliques, les ressources énergétiques adaptées, le désœuvrement des jeunes.

Nous voudrons que le taux de croissance soit non seulement porté à deux chiffres mais, que la ménagère de Fongolimbi puisse effectivement le sentir dans son panier, notamment en investissant davantage dans le secteur primaire et en encourageant la création de petites et moyennes entreprises , en accompagnant, mieux qu’il ne se fait présentement, le secteur privé, et en favorisant la transparence dans la gestion des revenus issus du secteur géo extractif car notre pays dispose de pas mal de ressources minières, et de plus en plus, les ressources pétrolières et gazières ont droit de citer.

Nous voudrons gérer de la façon la plus efficace possible les problèmes d’ordre sécuritaire, l’unité nationale et nos relations avec les voisins.

Nous voudrons ériger la méritocratie en dogme et renvoyer aux calendes grecques la corruption, la concussion et le pantouflage en promouvant une administration digne de ce nom avec des fonctionnaires ayant les meilleurs traitements possibles et un système d’encouragement de la performance.

Tambacounda.info : Et la région de Tambacounda dans tout cela ?

Mady Kanté : Nous au Grand Parti, nous avons depuis longtemps compris que Tambacounda pourrait être un important pôle de développement de notre pays. La région dispose d’énormes potentialités naturelles (forêts, sols riches, mines) et elle a une position géographique stratégique car elle est frontalière au Mali, à la Mauritanie, à la Gambie et aux deux Guinées, donc une porte d’entrée dans l’espace Cedeao. Il s’y ajoute qu’elle est vaste et que les densités d’occupation du sol sont faibles. Nous allons donc concevoir et mettre en œuvre une politique d’occupation rationnelle de l’espace et de développement agro industriel adéquats qui puisse constituer un bon bol d’oxygène pour les Sénégalais.

Propos recueillis par Boubacar Dembo TAMBA.