
Le chef du Service départemental du développement rural (SDDR) de Tambacounda (est), Aliou Badji, a invité, jeudi, les producteurs à faire leur possible pour ranger “très tôt” leurs récoltes et les mettre à l’abri de certains dégâts provoqués par les feux de brousse, la divagation et les insectes.
“J’appelle les producteurs à faire tout pour (ranger) leurs récoltes très tôt”, a dit M. Badji à l’APS, ajoutant que les récoltes laissées en brousse sont exposés à des risques de déperdition, liés surtout aux feux de brousse volontaires comme involontaire.
Les attaques d’insectes, notamment les piqueurs-suceurs sont aussi de nature à dégrader la qualité des graines, a-t-il averti.
“Ce sont ces trois dangers qui m’obligent à demander aux paysans de faire tout pour sortir les récoltes des champs”, a insisté Aliou Badji.
Selon lui, les feux de brousse et la divagation des animaux ont des effets plus graves sur les productions en souffrance dans les champs. “Il y a des gens qui vont perdre totalement leurs récoltes”, a-t-il mis en garde.
Il a évoqué le cas de Lambabougou, à un kilomètre de la commune de Tambacounda, où 2 hectares de maïs ont été brûlés, ainsi que trois champs d’arachide dont deux non déterrés et un déterré.
Ces dégâts ont été occasionnés par un homme qui voulait défricher un site en y mettant le feu, qui a échappé à son contrôle, a-t-il expliqué.
A ce jour, le Service départemental du développement rural a été amené à faire le constat de cinq cas de champs brûlés par des feux de brousse, compte non tenu de quatre parcelles détruites par du bétail en divagation.
Le chef du SDDR a rapporté avoir été saisi par une dame résidant dans le quartier périphérique de Gourel Diadié, à l’ouest de la commune de Tambacounda, pour faire le constat de son champ brûlé et dont elle ignore l’auteur.
L’action sociale et la mairie lui ont demandé de se faire faire une expertise technique avant toute aide.
A Diamwelli, des bœufs et des ânes ont endommagé près d’un hectare d’arachide et de niébé exploités par un groupement de promotion féminine (GPF) basé au quartier Dépôt. Le constat a été fait et les auteurs devront rembourser ou être poursuivis en justice, a-t-il indiqué.
En raison de ce phénomène qui se répète chaque année, M. Badji a recommandé la vigilance aux producteurs.
“Même s’ils aperçoivent un feu qu’ils se rendent dans leur champs pour voir la direction empruntée par ce feu’’, a-t-il conseillé, faisant remarquer qu’il serait malheureux, après trois mois de dur labeur, de voir son champ partir en fumée ou dévasté.
APS /