M. Abdou Diouf Touba Toul, vos propos sont indignes d’un enseignant chercheur.

« La véritable lecture -celle qui participe pleinement de la culture, de l’élévation de l’esprit- ne peut-elle exister pour lui sans le respect de ce qu’on lit, la patiente volonté de comprendre, l’humilité de recevoir et d’écouter. » [ Hermann Hesse ]

« Est barbare celui qui croit en la barbarie », avait très justement posé le père de l’Évolutionnisme. Dans la réplique que Madame Aminata Touré a apportée à Monsieur Idrissa Seck, et qui semble vous fendre le cœur (ce qui est du reste compréhensible), je ne vois pas ce qui pourrait valoir ce gribouillis infesté d’insanités à une dame qui n’a jamais vécu, et ne saurait le faire d’ailleurs, de prébendes politiques, une telle rhétorique venant surtout d’un enseignant-chercheur. J’ai eu honte de voir se mouvoir dans ce temple du savoir qu’est l’Université Cheikh Anta Diop, un individu social de votre acabit. Vous irez sans doute, à ce rythme, grossir le rang des chercheurs qui cherchent et qui auront du mal à trouver quoique ce soit, en ce sens que votre « littérature » n’a aucun connecteur logique.

Loin de moi l’idée de tenir des propos dithyrambiques à l’endroit de Madame Aminata Touré, qui, telle que je la connais, va opposer un gros mépris à votre sortie, je voudrai mettre en relief un fait indubitable, c’est que visiblement la plume de cette brave dame n’est pas faite pour votre cortex cérébral, et c’est malheureusement le sentiment que vous donnez aux Sénégalais. L’ancienne premier ministre a posé un débat de fonds auquel vous auriez pu répondre avec des contre arguments de taille, en lieu et place d’un ramassis d’arguties impropres à convaincre. D’ailleurs les commentaires des sénégalais sur votre sortie le prouvent.

Elle a invité votre mentor Monsieur Idrissa Seck, à expliquer aux Sénégalais pourquoi il bat régulièrement retraite pendant de longs moments pour ensuite mettre à profit des tribunes inappropriées et se livrer à ce qu’il sait faire mieux, s’en prendre au Président à travers des envolées lyriques et autres diatribes qui n’ont de sens que dans son imagination.

Elle a invité votre mentor Monsieur Idrissa Seck, à une introspection pour trouver une solution à la saignée que connait votre formation.

Elle a invité votre mentor Monsieur Idrissa Seck, à expliquer aux Sénégalais l’usage fait des milliards qu’il dit recevoir du Président Wade.

Elle a enfin invité votre mentor Monsieur Idrissa Seck, à exposer ses idées alternatives pour autant qu’il en détienne et à « alimenter utilement notre démocratie qui devrait plutôt se nourrir de débats contradictoires de qualité », ni plus, ni moins.

Je vous invite à convaincre les sénégalais par des arguments, dans le respect, et non par des injures ou des propos indignes d’un enseignant-chercheur et de surcroit, du Président de l’Union des forces républicaines (UFR) votre formation politique.

Enfin, je vous laisse méditer cette citation d’Eldridge Cleaver « Le respect se commande et il ne peut ni être donné, ni retenu quand il est dû. ».

Ousmane DIA, Gestionnaire et médiateur culturel, artiste plasticien et enseignant d’arts-visuels à Genève /