
La semaine nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits a été lancée pour la première fois à Tambacounda ce mardi. En présence de la directrice générale de l’agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits, le thème de l’enregistrement des enfants à l’état civil a été grandement développé dans les différents discours tenus pendant cette cérémonie officielle.
Instituée par l’Etat du Sénégal depuis 2007, la semaine nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits entre dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de développement intégré de la petite enfance. Il s’agit, pendant toute la semaine du 14 au 20 décembre 2015, de promouvoir la politique nationale de développement intégré des tout-petits tout en suscitant une participation plus marquée des partenaires au développement ainsi que des collectivités à la mise en œuvre de la politique du Sénégal pour l’émergence de cette petite enfance. La directrice de l’agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits, madame Thérèse Faye, de dire que ce moment offre « un cadre organisé de rencontre, d’échange et de partage d’expériences en faveur du jeune enfant. Également, il aide à sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur la place primordiale de l’enfant dans la société, à développer le civisme chez les tout-petits ». Pendant cette semaine, toute la communauté doit se retrouver pour communier avec les tout-petits mais aussi et surtout pour échanger sur les problèmes importants que rencontre la petite enfance. Une manière de pouvoir s’accorder sur des stratégies permettant d’améliorer sa prise en charge. Pour cela d’ailleurs, le thème de cette 9e édition « l’enregistrement à l’état civil à la naissance, un droit pour chaque enfant », a été développé dans les différentes adresses. C’est ainsi que le député maire Mame Balla Lô a fait savoir qu’un projet d’érection de centre secondaire d’état civil est en cours dans des structures de santé du périmètre communal. Et pour l’encourager dans cet élan, un lot important de registres d’enregistrement à la naissance lui sont remis car, des études ont montré qu’au Sénégal seuls 62,5% des enfants âgés de 2 à 5 ans ont bénéficié d’enregistrement à la naissance. Et pour la région, en 2015, 3200 enfants sont sans pièce d’état civil. Suffisant pour que la directrice souligne que l’objectif assigné alors à cette présente édition, « consiste à améliorer sensiblement le taux d’enregistrement des enfants à l’état civil dans une démarche multisectorielle mettant en synergie l’ensemble des services techniques et institutionnels impliqués dans le processus de l’obtention de la pièce d’état civil, à savoir les collectivités locales, la justice, les enseignants, les parents, la communauté toutes entière, les partenaires au développement sans oublier les organisations non gouvernementales ». La directrice a alors exhorté les acteurs à la base à une étroite collaboration avec la communauté, l’administration de l’état civil ainsi que les autorités locales, histoire de développer des stratégies permettant de recenser systématiquement tous les enfants sans pièce d’état civil et participer ainsi activement aux différentes campagnes de sensibilisation à l’endroit des parents.
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Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/