Tambacounda : la société civile en conclave pour l’accès à l’information.

Le Forum Civil, Article 19 et le partenaire financier Oxfam ont tenu un atelier régional à Tambacounda, dit de partage et de concertation sur l’accès à l’information dans notre pays. Ladite rencontre, selon les responsables des cette organisation de la société civile, vise essentiellement le partage sur les enjeux liés à l’accès à l’information ainsi que les modalités de la mise en œuvre de cet outil.

Un atelier régional de partage et de concertation sur l’accès à l’information dans notre pays a réuni pendant toute une journée dans un hôtel de la place, l’ensemble des organisations de la société civile de Tambacounda. Une rencontre à l’actif du Forum Civil, Article 19 et du partenaire financier Oxfam pour partager sur les enjeux liés à l’accès à l’information ainsi que les modalités de la mise en œuvre de cet outil. C’est ainsi qu’avec un vaste éventail d’intervenants, il a été question d’expliquer et de discuter de l’importance de l’accès à l’information dans la promotion de la bonne gouvernance, la responsabilité et les avantages qu’elles peut apporter aux efforts visant à réduire la vulnérabilité mais aussi et surtout la pauvreté. Les participants à cette rencontre régionale ont, entre autres sujets, eu à analyser le cadre législatif sur l’accès à l’information, à identifier les enjeux mais aussi à partager les expériences et les outils en la matière. Il a été retenu que l’adoption d’une loi sur l’accès à l’information pourrait permettre de systématiser les efforts de transparence tout en renforçant l’opérationnalisation des cadres de concertations en donnant aux citoyens davantage de possibilités d’exiger des comptes aux décideurs notamment aux élus et autres cadres de l’administration. Il est toutefois noté que le droit à l’information est un droit fondamental, un pilier important et bien garanti par le droit international et la plupart des constitutions nationales dont la notre. Il est même établi que l’accès à l’information permettrait de systématiser les efforts de transparence et renforcerait l’opérationnalité des cadres de concertation en donnant aux citoyens davantage de possibilité d’exiger des comptes aux décideurs notamment aux élus et autres hauts fonctionnaires. Ce qui a fait dire à madame Nogaye Ndaw du ministère de l’intégration africaine du NEPAD et de la promotion de la bonne gouvernance que cet atelier entre en droite ligne dans le processus d’adoption d’une loi générale sur l’accès à l’information pour favoriser une large appropriation de ce droit mais aussi de cette loi qui va à coup sûr être adoptée. Nogaye Ndaw de préciser qu’il ya un avant projet et que dans le cadre d’un partenariat avec la société civile, l’initiative est bien soutenue par son ministère. Ce qui explique d’ailleurs son déplacement pour échanger le maximum possible avec les acteurs sur le contenu de ladite loi. Cela pour qu’elle ne soit pas une loi de plus dans le jargon juridique de notre pays. Et pour atteindre cet objectif, il a été souligné de continuer la sensibilisation afin d’amener les populations à s’impliquer davantage. D’ailleurs, précise madame Ndaw, un comité de pilotage présidé par le conseiller spécial en bonne gouvernance du premier ministre est mis en place pour réfléchir sur les modalités d’élaboration de la loi et sur le champ d’application du contenu de celle-ci. La représentante du ministère reconnait « qu’il y a des obstacles à l’accès à l’information » au Sénégal. Et donc le bon accès à l’information des citoyens doit être garanti par l’Etat, dira le préfet du département de Tambacounda, Mor Talla Tine. Il souligne par la suite que le plus important est que « l’information constitue la base de la participation des populations à la gestion de la cité. Et cette participation est un principe de bonne gouvernance. Car il s’avère nécessaire que dans le cadre de la mise en œuvre du PSE (Plan Sénégal Emergent), les populations participent pleinement ». Pour rendre possible cela, il faut impérativement qu’elles accèdent à l’information juste pour leur participation au développement des contrées. Heureusement que les acteurs de la société civile jouent un grand rôle dans l’éveil de consciences des populations. Selon le préfet, la presse doit aussi être associée dans ce processus.

Ansoumana SADIO /www.Tambacounda.Info/