Mobilisation contre les pratiques néfastes aux filles : 30 pairs éducateurs des régions de Kédougou, Kolda et Sédhiou formés

Un atelier de renforcement de capacités des pairs éducateurs a lieu, les samedi 9 et dimanche 10 janvier dernier, à Sédhiou à l’initiative du Réseau Sigguil Jiguène, avec l’appui financier de l’UNICEF. La rencontre porte sur les pratiques néfastes telles que les Mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage précoce, en promouvant les droits des enfants. Les bénéficiaires ont exprimé leur entière satisfaction et se sont engagés à démultiplier les connaissances à la base. Un comité de suivi veillera à la mise en œuvre des recommandations du séminaire, rassure la coordination nationale du programme.

Un atelier de deux jours ouvert ce samedi dernier à Sédhiou, a réuni une trentaine de jeunes, filles comme garçons des régions de Sédhiou, Kolda et Kédougou autour de la thématique des droits humains axée sur la protection des enfants contre des pratiques néfastes. En ligne de mire les mutilations génitales féminines, les mariages précoces, les violences conjugales et l’absence de déclaration à la naissance. Mme Fatou Ndiaye Turpin, la coordinatrice nationale du programme du Réseau Sigguil Jiguène, explique qu’«au Sénégal, l’élimination des pratiques néfastes demeurent l’un des défis les plus importants et les plus présents. Malgré la ratification de la plupart des Conventions internationales relatives à la protection des femmes et des enfants et l’adoption de lois sanctionnant diverses formes de pratiques néfastes.  Il s’agit notamment des Mutilations génitales féminines (MGF), du mariage précoce, des violences conjugales, de l’absence de déclaration  de naissance, pour ne citer que ceux- là».

BIENTÔT UN LIVRET SUR LE THEME DES VIOLENCES

Et Mme Fatou Ndiaye Turpin de relever que «le phénomène persiste au sein de notre communauté. En plus de porter atteinte à la dignité et à la liberté des êtres humains, ces pratiques ont des conséquences néfastes et dramatiques sur l’individu, la famille et la société, tant sur le plan psychologique, sanitaire et social». Evoquant les objectifs de cette rencontre, elle indique qu’il s’agit «d’améliorer les connaissances des pairs éducateurs sur les droits des enfants, de les amener à comprendre les causes et les effets du  mariage précoce et des MGF, de collecter et de documenter les expériences communautaires de lutte contre les mariages précoces et les MGF, en vue d’élaborer le livret portant sur le thème. Il est aussi recherché une identification, avec les jeunes, des voies et moyens efficaces de lutte contre les pratiques néfastes».

Visiblement très imbibés des instruments institutionnels qui les protègent, les jeunes participants promettent de démultiplier à la base les connaissances reçues, une fois de retour dans leur foyer respectif. Marième Cissé, animatrice d’une émission radiophonique enfantine à Kédougou, Aliou Sy de Kolda et Carolle Nadiatou Coly de Sédhiou, tous pairs éducateurs chez eux, s’engagent, en tant que bénéficiaires, à démultiplier les connaissances une fois rentrés dans leurs régions. Déjà, un dispositif opérationnel de suivi est mis en place pour une correcte application des recommandations du conclave de Sédhiou, a rassuré Mme Fatou Ndiaye Turpin, la coordinatrice de ce programme.

En collaboration avec la Fédération nationale des associations féminines du Sénégal (FAFS), avec l’appui financier de l’UNICEF, le Réseau Sigguil Jiguène compte accompagner les initiatives de promotion et de protection des droits des enfants et des jeunes.

sudonline.sn