Redéploiement des enseignants : Thiès dans la rue, Kédougou sort des classes

 

 

Après le redéploiement jugé «injuste» et «arbitraire» de certains de leurs collègues, le Grand cadre des syndicats d’enseignants n’a pas mis du temps pour décréter un débrayage ce mercredi. A l’image des autres régions, Kédougou n’a pas été en reste, le mouvement a bien été respecté par les enseignants qui, dès 9 heures, ont rangé la craie et l’éponge et évacué leurs salles de classe. Interpellé sur la question, le Secrétaire général du Sels/A, Babacar Ndaw, dira que «le mouvement a très bien été suivi dans l’ensemble des écoles».

Pis, ce dernier dénonce le comportement «irrespectueux» des syndicalistes membres du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels) qui font parti du Grand cadre et qui ont refusé de suivre le mot d’ordre au niveau local. «On n’a pas compris l’attitude de nos camarades du Sels qui n’ont pas répondu à l’appel.» Pourtant, poursuit notre interlocuteur, «au niveau national, le secrétaire national dudit syndicat fait partie de ceux qui ont signé le procès-verbal de la rencontre qui a décidé du débrayage de ce jour». «J’ai tenté de joindre en vain, Souleymane Diallo, Sg local du Sels», renchérit-il. Suite à cette situation, Souleymane Diallo joint, ex­plique que son téléphone «était en mode silencieux» parce qu’il était convié à une rencontre avec l’ambassadeur des Etats-Unis. Mieux, informe-t-il, sur le refus du Sels de prendre part au débrayage : «Le préavis ne peut pas être déposé le lundi dernier et qu’on parte en grève avant même son expiration.» A l’en croire, «l’échéance, qui avait été donnée à l’Etat pour respecter ses engagements, était fixée à la fin du mois de janvier. S’il ne respecte pas ses engagements maintenant, nous allons passer à la vitesse supérieure.» Mais cela se fera dans les règles de l’art. Par rapport au redéploiement abusif de certains enseignants, Diallo tempête : «Dès qu’on a appris la nouvelle, on a pris notre bâton de pèlerin pour aller à la rencontre de l’Inspec­teur de l’éducation et de la formation (Ief) pour lui demander des explications.» Parce que, dit-il : «Ce n’est pas normal que des directeurs d’écoles profitent de l’occasion pour en faire un règlement de comptes.» A cet effet, lance ce dernier, «l’Ief n’étant pas présent, on s’est adressés à son adjoint, M. Badiane, qui a pris bonne note et s’est engagé à transmettre notre requête à son supérieur dès son retour».
msdiallo@lequotidien.sn