Tambacounda : le centre FORAMECA souffre d’une absence de statut (enseignant)

Le centre de formation aux métiers de l’automobile (FORAMECA) de Tambacounda (est) souffre d’une absence de statut qui le prive du financement nécessaire à son développement, a indiqué, Ibrahima Ndiaye, enseignant de lettres dans cette structure située à la périphérie de la commune de Tambacounda.

“Jusqu’à présent, on n’a pas défini si c’est un établissement public ou privé”, a dit à l’APS Ibrahima Ndiaye qui prenait part, jeudi, à une exposition organisée au conseil départemental de Tambacounda dans le cadre de la première édition de la journée régionale de l’orientation scolaire et professionnelle.

Créé par Dembélé Doumbouya, président de l’association des ressortissants de Siradoundou (département de Bakel), aidé de partenaires européens, le centre FORAMECA a démarré ses enseignements en 2014.

“L’Etat veut récupérer le centre pour en faire une structure publique alors que le promoteur campe sur sa position”, a expliqué M. Ndiaye, non sans souligner que cette situation constitue un “handicap” pour la structure qui ne bénéficie plus de financement ni de la part de l’Etat, ni de la part du promoteur.

L’année dernière, l’établissement avait décidé d’augmenter les droits d’inscription, pour faire face à ses charges de fonctionnement, poussant du coup les élèves à faire grève pour protester contre cette décision.

“Nous sommes laissés à nous-mêmes”, s’est-t-il désolé, indiquant que le centre ne doit pas compter que sur les droits d’inscription versés par ses pensionnaires pour assurer son fonctionnement.

La promotion de cette année, la troisième depuis son ouverture, compte 29 apprenants, a renseigné M. Ndiaye.

Le personnel qui souffre de cette absence de statut, avait rencontré le directeur de la formation professionnelle en 2014, qui avait trouvé une solution intermédiaire consistant, en collaboration avec l’inspecteur d’académie qui avait accepté d’intégrer les professeurs dans la base de donnée de l’Inspection.

“Bien que le personnel se contente de cet arrangement, il n’en demeure pas moins frustrant que des enseignants craie en main soient considérés comme des agents de bureau”, a relevé M. Ndiaye.

L’enseignant de lettres a notamment déploré le que ses collègues ne puissent pas faire de compétition pour convoiter un autre poste dans le cadre du mouvement national, même s’ils veulent quitter l’établissement.

Mais malgré les difficultés, le FORAMECA “fait de bons résultats, avec la première promotion de 2014 qui avait fait 100% aux examens, la deuxième promotion de 2015 a obtenu 97 à 98% au BEP et 99% au CAP”.

Outre la mécanique auto, des disciplines comme les lettres, l’anglais, les mathématiques, la comptabilité, la physique chimie, l’hygiène, la législation, sont dispensées au FORAMECA, a renseigné M. Ndiaye.

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