‘’Du point de vue de la loi, il n’y a pas d’homosexuels au Sénégal’’, Sidiki Kaba dixit. Nous, nous disons que ‘’du point de vue de la Loi, tous les citoyens sont égaux, devant la loi’’. Sous la couverture de la loi, le ministre Sidiki Kaba a voulu expliquer l’inexplicable. Va – t –il, cette fois –ci, convoquer la loi pour expliquer l’impunité scandaleuse de son fils ?
Ce dernier, en effet, a abreuvé d’injures des policiers coupables d’avoir fait leur travail. Et, selon le journal Libération, il ne lui est rien arrivé et c’est presque en bombant le torse qu’il est sorti du commissariat de Rebeuss pour rentrer tranquillement chez lui. Et toujours, selon le canard de Cheikh Mbacké Guissé, quand c’est le Garde des Sceaux lui-même qui use de ses prérogatives pour semer l’impunité, au nom d’une paternité excessive, il est clair que chanter partout que tous les citoyens sont égaux devant la loi est une moquerie. Moquerie de plus, pourrions nous dire, si l’on sait que ce même Sidiki Kaba avait prétexté de la loi pour dire qu’il n’y a pas d’homosexuels au Sénégal.
Au vu de l’actualité qui démontre la montée sans précédent de l’homosexualité et la promotion des contre-valeurs au Sénégal, que ressent-il quand il se regarde dans une glace ? Et pire, avec l’affaire de son fils à l’éducation au rabais, Sidika Kaba montre qu’il est prêt à piétiner cette loi qu’il a convoquée dans une situation aussi sensible que la lutte contre l’homosexualité. Provoquant , ainsi, le courroux de toute une nation.
Une justice à deux vitesses, voilà une maladie infantile de la démocratie tropicale !
Mansour DIENG ( Icône magazine )
