Tambacounda : la présidente du réseau des Associations Autogérées des Femmes, portée à la tête d’Aliniha internationale

Le réseau des Associations « Aliniha » Autogérées des Femmes de Tambacounda (Aliniha/Arafat), regroupant des associations de femmes pour le développement durable en Afrique s’est rendu du 24 au 31 janvier dernier à Kayes au Mali pour une série de rencontres du Conseil d’Administration d’Aliniha international, suivies d’une assemblée générale de cette structure. Ainsi, les deux pays restants, le Sénégal et le Mali, après la démission du Burkina Faso qui assurait la présidence, se sont réunis pour partager afin d’établir un plan d’action 2016 pour l’atteinte des objectifs que la structure s’est fixés.

C’est en terre malienne plus particulièrement à Kayes que s’est retrouvé » Aliniha » International pour une série de rencontres aboutissant sur un plan d’action annuel. Pendant ces réunions, le bureau de cette structure internationale a été renouvelé, et c’est notre compatriote madame Bâ Fatoumata Niang, qui a été portée à la tête de ladite structure. A en croire la nouvelle présidente, «  il a été question de rencontres d’échanges sur les activités génératrices de revenus, les plans d’action de 2016, les perspectives surtout pour élargir « Aliniha ». D’autres questions sur l’alphabétisation des femmes, le renforcement de capacités des membres, les financements pour les activités génératrices de revenus ont été abordés par l’assemblée de Kayes. Engagée dans la lutte pour l’autonomisation effective de la femme, la nouvelle présidente veut faire de sorte que le pouvoir économique de la femme augmente et que celle-ci soit résiliente pour une prise en charge totale des préoccupations féminines. « Je m’évertuerai à ce que chaque association de femmes ait une activité génératrice de revenus pour mieux engager le combat relatif à la création et à la promotion de la richesse», a laissé entendre madame Bâ. Elle soulignera par la suite que«  sous peu, le système goutte à goutte sera testé à Kothiary pour un allégement des travaux d’arrosage de ces braves femmes membres de GIE de cette commune du département de Goudiry. Aussi, l’implantation d’une banque céréalière à Inala est en bonne voie ». La présidente ne veut pas s’arrêter en si bon chemin, elle ambitionne d’ouvrir sa structure à d’autres associations de femmes pour augmenter le nombre de bénéficiaires des différents financements de la fondation Alain Marie Philippson de Belgique. Une fondation toujours prête à accompagner « Arafat » dans sa noble mission de soutenir les femmes surtout les plus vulnérables. Car pour la seule année 2015, cette fondation a appuyé Arafat à plus de 20milles euros pour des activités génératrices de revenus, l’alphabétisation. Les zones de Koulor, de Kouthia dans la commune de Bala, de Dialacoto sont dans le viseur de madame Bâ pour que le nombre d’associations affiliées à ARAFAT passe de 7 à plus d’une dizaine. La présidente a tout de même lancé un appel pressent à l’endroit des autorités pour que sa structure, en plus du partenaire financier, puisse bénéficier d’un appui de l’Etat afin de gagner rapidement le combat de l’autonomisation des femmes de la région car, «  nous accompagnons les femmes dans des renforcements de capacités. Nous leurs octroyons des crédits pour leurs AGR. A titre d’exemple, le GIE Benkadiya a, à lui seul, eu plus de 15 millions de francs CFA de financement en 2015 », a-t-elle révélé.

 

Ansoumana SADIO/WWW.Tambacounda.Info/