La tournée politique du coordonnateur du mouvement And Dolèle Khalifa Sall a été riche en enseignement. Pour ce partisan du maire de Dakar, il lui est arrivé de se demander si les innombrables programmes chantés par le régime en place existent-t-ils réellement. La pauvreté dans ces zones est plus que réelle, ajouté à cela le manque criard d’infrastructures sociales de base dont souffrent les localités.
Lassana Kanté, n’en revient toujours pas de sa tournée politique qui l’a mené jusqu’à Kalbirom, une localité de plus d’un millier d’âme située dans l’arrondissement de Koussanar. Ici, les conditions de vie y sont très difficiles ce qui lui pousse à soutenir que le niveau de pauvreté est à son paroxysme. « La pauvreté est bien une réalité dans la région voire dans tout le pays », martèle Lassana Kanté. A notre arrivée dans le village, le groupe d’enfants qui nous a accueillis montre à suffisance, combien les populations sont meurtries dans ces contrées du pays. Vêtus, torses nus et sans chaussures avec une mine qui rappelle les habitants des pays touchés par la famine, c’est un réel signe que la pauvreté est là. « Je me demande effectivement si les programmes annoncés par l’état est une réalité », s’interroge ce pro Khalifa. « On nous a tympanisé avec le Pse, le Pudc, les bourses de sécurité familiales. Tout cela n’est que chimérique, pour ces populations », fulmine Kanté. Ces populations que nous avons rencontrées ici ne diront pas connaitre ou sentir l’utilité de ces programmes. Elles sont harassées par la faim et le mal vivre, se désole t-il. Pis, fulmine le pro Khalifa Sall, il y a une absence totale d’infrastructures sociales de base. Pendant ce temps, le président se permet de promettre des milliards après chaque tenu de conseil de ministre décentralisé, sans respecter ses paroles. Inadmissible se désole Lassana.
Référendum du 20 mars.
Il est aujourd’hui grand temps que les populations apprennent à prendre leurs responsabilités. On ne peut plus continuer de confier le pays à des gens qui n’ont aucun respect de la parole donnée. Surtout quand c’est le premier des sénégalais qui se livre à ce jeu, ahurissant, s’offusque-t-il. « Maa waxone waxeet » n’est pas digne d’une autorité, lance t-il. C’est pourquoi, ici à Kalbirom, je n’ai donné aucune consigne de vote pour le référendum, ce sont les populations meurtries qui elles-mêmes ont clamé haut et fort leur intention de voter contre pour signifier aux tenants du régime qu’ils ne sont d’accords avec eux dans leurs interminables variations. « Nous voterons NON, ont-elles fulminé. Tout cela, explique Kanté, c’est parce qu’ils n’ont pas un bilan à défendre devant les populations. Mais qu’à cela ne tienne, fulmine-t-il.
Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /
