Lutte contre la malnutrition à Kédougou: Un système d’information pour rationaliser les interventions

Le Projet intégré de nutrition dans les régions de Kédougou et Kolda (Pinkk) a tenu un atelier de cartographie pour une meilleure harmonisation et coordination de ses interventions dans la région de Kédougou. Cet atelier de deux jours devrait permettre à terme de mettre en place un Système d’information géographique (Sig) des acteurs et des interventions en cours dans les domaines de la nutrition, la sécurité alimentaire, le genre, le développement psychosocial de l’enfant et les services financiers.

Dans le domaine de la lutte contre la malnutrition, la région de Kédougou sera bientôt dotée d’un Système d’information géographique (Sig). C’est du moins l’objectif visé par les responsables du Projet intégré de nutrition dans les régions de Kédougou et Kolda (Pinkk), à travers l’atelier de deux jours qu’ils ont organisé la semaine dernière à Kédougou. «Pour éviter les doublons, trouver des synergies d’intervention et favoriser un bon ciblage des interventions, le Pinkk compte appuyer l’organisation d’une étude sur la cartographie des acteurs et interventions dans les domaines de la nutrition, sécurité alimentaire, genre, développement psychosocial de la petite enfance, services financiers etc.», explique Miriam Makéba Mingou, coordonnatrice régionale du projet à Kédougou.

A terme, cette activité devra permettre aux intervenants dans ces différents domaines de faire une synergie d’actions pour une meilleure prise en charge des besoins nutritionnels des populations, entre autres. D’ailleurs, par rapport à la situation de la nutrition à Kédougou, la coordonnatrice du Pinkk à Kédougou rappelle que «c’est une région très touchée par la malnutrition». Etant l’une des régions les plus pauvres du Sénégal, le projet compte mettre le paquet pour améliorer la nutrition des populations, notamment celle des enfants avec l’appui de l’initiative pour les micronutriments. Avec le soutien financier du Pinkk, selon sa coordonnatrice, il entend travailler pour une amélioration des conditions des populations en termes de nutrition. En effet, explique Miriam Makéba Mingou, sans une bonne nutrition, les enfants ne peuvent pas aller à l’école.

De son côté, le chargé du suivi-évaluation à l’Agence régionale de développement (Ard), Abdou Sar, a précisé que l’objectif de la cartographie de la région est d’arriver à une meilleure «coordination » et «harmonisation» de l’ensemble des interventions au niveau de la région. Revenant sur le domaine d’intervention du projet, M. Sar dira «qu’il y a beaucoup d’intervenants dans les domaines d’activité du Pinkk» avant de se désoler du fait que «celles-ci ne sont pas bien structurées ou ne sont pas documentées». D’où, selon lui, l’importance de cet atelier de cartographie de la région initié par le Projet intégré de nutrition. Pour lui, «l’atelier aura une incidence non seulement sur les investissements qui seront faits, mais aussi et surtout sur l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables qui doivent être les bénéficiaires directs» dans le cadre de la mise en œuvre des projets comme le Pinkk.

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