Insuffisance rénale: une quarantaine de patients pris en charge à Tambacounda

Le centre d’hémodialyse de l’hôpital régional de Tambacounda prend en charge une quarantaine de patients par mois, a indiqué jeudi le docteur Herman Biao, chef du centre d’hémodialyse du centre hospitalier régional de Tambacounda. Le centre d’hémodialyse de Tambacounda, ’’l’un des plus grands centres’’ du pays, a été inauguré en avril 2013 par le président Macky Sall avec pour vocation de prendre en charge les patients qui ont une insuffisance rénale à un stade avancé, a noté le néphrologue.

La structure compte 14 générateurs pour 42 patients en hémodialyse chronique. Ces malades subissent trois séances de dialyse d’une durée de 4 heures par semaine. A cela s’ajoutent cinq à six malades qui souffrent d’insuffisance rénale aiguë par mois et qui sont récupérés ensuite. ’’Une quarantaine de patients sont mensuellement pris en charge’’, a-t-il indiqué, relevant que leur nombre est passé de 26 patients l’année dernière à 42 patients cette année. ‘’Les patients ne viennent pas tous de Tambacounda, a-t-il précisé, ajoutant qu’il y en a qui sont originaires d’autres régions de pays, étant donné que les autres centres d’hémodialyse n’ont plus de places libres.

De tous les centres du pays ’’’Tambacounda et Ziguinchor sont ceux qui peuvent prendre de nouveaux patients’’, a-t-il dit, notant que les gens connaissent de plus en plus l’insuffisance rénale. Il s’agit là d’un ‘’drame social’’, avec des gens qui quittent leurs familles pour aller se soigner, a-t-il dit.

Avant 2012, une séance d’hémodialyse coûtait 10.000 francs, et avant 2010, chaque malade devait payer 60.000 francs par séance, a-t-il rappelé, avant d’ajouter qu’ ‘’aujourd’hui la prise en charge est totalement gratuite, à condition que les places soient libres’’. Concernant l’état du matériel, le docteur Biao a noté que trois machines sont tombées en panne depuis trois mois, parce que c’est un appareillage qui demande une ‘’très haute qualité de maintenance’’.

Toutefois, il a précisé que ‘’ce n’est pas une crise en soi’’, car les 11 postes fonctionnels peuvent prendre en charge les patients. ’’Aucun patient n’est reparti sans faire de dialyse parce qu’une machine est défectueuse’’, a-t-il dit. Par ailleurs, le centre est toujours à la recherche d’un refroidisseur, un problème qui a été posé lors de la dernière journée du rein par son prédécesseur, le docteur Yaya Kane. ‘’On est dans les démarches, mais il y a des lenteurs‘’, a-t-il rapporté, indiquant avoir écrit et ’’crié partout’’. ’’Mais le problème reste en l’état’’. La température de l’eau à Tambacounda, surtout à certaines périodes de l’année, ‘’ altère la qualité de la dialyse’’, avec l’effet qu’elle produit sur les machines, a-t-il souligné. ‘’C’est pourquoi il nous arrive de prendre des solutions de débrouillage’’, qui consistent notamment à ’’mettre des bacs de glaçons à l’intérieur des citernes pour refroidir l’eau’’.

’’Cette année, on a moins de problèmes d’hyperthermie’’, a relativisé cependant le médecin, estimant que c’est ‘’peut-être (parce) que les machines se sont adaptées’’.

Le centre d’hémodialyse, un imposant bâtiment qui se dresse dans l’enceinte de l’hôpital de Tambacounda, est animé par un personnel composé d’une dizaine d’agents : six techniciens en néphrologie, deux assistants infirmiers et un médecin.

Pour Herman Biao, il est la preuve, entre autres, que ’’l’Etat du Sénégal fait énormément d’efforts’’ pour la prise de en charge de l’insuffisance rénale qui est ’’une préoccupation au plus haut point’’.

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