[COMMENTAIRE] Pourquoi cet incroyable « n’importequisme » dans le secteur des transports ?

L’on a la fâcheuse habitude au Sénégal d’imaginer toute sorte de scénario après un drame ou une catastrophe pour éviter que cela ne se reproduise. Un ou deux mois après, l’on veille sur la situation comme à la prunelle de ses yeux et après, les mêmes et vieilles habitudes refont surface, et puis, plus rien.

En amont, pas grand-chose ou rien ne se fait pour éviter des accidents mortels comme ce fut le cas samedi soir sur la route de Dianké Makhan où 8 morts sont déplorés et 16 blessés. Au Sénégal, un vieux tacot de plus d’un demi-siècle passe avec succès une visite technique.

A Tambacounda, c’est connu, ce sont de vieilles guimbardes qui naviguent entre la capitale orientale et certains coins et recoins de la région ou encore le Djolof et le Fouta.

A Tambacounda, c’est tout aussi connu, ce sont des cars pas loin du néolithique, de surcroit surchargés et dont certains n’ont aucun phare ou feux arrières corrects qui transportent personnes et marchandise en direction ou en provenance des marchés hebdomadaires.

A Tambacounda, c’est connu, des véhicule hippomobiles circulent même nuitamment.

A Tambacounda, cela ne fait l’ombre d’aucun doute, des bicyclettes sans freins ni lumière investissent la circulation la nuit.

A Tambacounda, c’est aussi connu, les mototaxis sèment aussi la tristesse et la consternation dans les familles.

Ce énième accident de ce samedi doit remettre au goût du jour la nécessaire réflexion sur les mesures préventives efficaces et, entre autres solutions durables, il y a le fait de veiller scrupuleusement au strict respect de certaines dispositions légales en vigueur, vraiment sans sentiment ou calcul politicien, rien ne saurait valoir une vie humaine !

Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /