Tambacounda : le Secours Islamique France sensibilise sur la nutrition, l’eau et l’hygiène avec des films africains.

Pour contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages ruraux de 13 villages de la région de Tambacounda, une campagne de sensibilisation du projet « Sonooya » financé sur fond propre par Secours Islamique France (SIF), sur le renforcement des connaissances des communautés, est déroulée dans les zones d’intervention. A Tabadian Souna, dans la commune de Maka, c’est une projection de films qui a été servie aux communautés pour une meilleure compréhension des enjeux de la nutrition, de l’eau et de l’hygiène.

L’Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale à vocation humanitaire, Secours Islamique France(SIF), vient de boucler une vaste campagne de 3 semaines de sensibilisation dans 13 villages de la région de Tambacounda. Pendant cette campagne, le SIF a choisi 3 films du cinéma africain pour faire sensibiliser les communautés bénéficiaires de son projet « Sonooya » sur les bonnes pratiques en matière d’hygiène et de nutrition.

A en croire Benoit Schirmer, le chef de base du SIF de Tambacounda, « c’est un projet de 2 ans pour appuyer les communautés dans plusieurs volets et contribuer à améliorer la sécurité alimentaire des ménages ruraux à travers des productions végétales et animales et le renforcement du pouvoir économique des femmes. Il s’agit entre autres de l’agriculture (maraichage, arboriculture, riziculture etc.), de l’élevage, mais aussi du volet sur des activités génératrices de revenus pour une autonomisation de la femme ». La sensibilisation et la dynamique communautaire est aussi un volet important dudit projet, ajoute M. Schirmer qui a souligné que le film est un bon moyen pour faire passer le message et qu’il permet aux gens de se rappeler le plus longtemps possible de ce qu’ils ont suivi.

Pendant ladite campagne de sensibilisation, deux courts métrages de sensibilisation ont été servis aux populations bénéficiaires. Il s’agit de « Ana, Bazil et le Génie », sensibilisation sur la prévention des maladies par l’hygiène  et de « Marema », sensibilisation sur la nutrition et les pratiques alimentaires. Les projections sont accompagnées par une traduction simultanée réalisée en langue locale par une animatrice de Cinéma Numérique Ambulant (CNA). Ces projections sont suivies de débats sur les différentes thématiques abordées.

Les responsables du projet de souligner que 10 périmètres maraichers ont été construits, clôturés. Aussi, le projet appuie des groupements féminins en semences et dispense des formations pour le renforcement des capacités. Pour le volet élevage, le chef de base de dire qu’un don de 300 chèvres « djalonké » et de 36 boucs « Guerra » pour l’amélioration de la race a été effectué. « Nous avons donné 2 chèvres à 150 ménages qui s’engagent, au moment de la première mise bas, de donner le chevreau à un autre ménage qui n’en a pas reçu pendant la distribution ». C’est dire qu’à la fin dudit projet, tous les ménages de la zone d’intervention doivent avoir bénéficié d’un don de chèvre. Et présentement, plus de 46 mises bas ont été dénombrées. A travers ces activités, le SIF s’engage ainsi à permettre aux femmes de diversifier leurs sources de revenus et leur nourriture.

Sur le choix du Cinéma Numérique Ambulant (CNA), la directrice, madame Coumba Sarr, de faire savoir qu’il s’agit pour sa structure de participer au développement culturel et social du Sénégal. Pour cela d’ailleurs, les bénéficiaires de « Sonooya », comme Fanta Bâ de pousser un ouf car le SIF a résolument permis aux femmes de s’autonomiser, de participer à la bonne marche de la famille « Nous n’avons plus de problèmes avec nos époux car nous participons à la dépense quotidienne à partir des AGR que nous menons ».

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Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/