Gestion des ordures : Tambacounda a reçu de la commune de Sint-Niklaas 250 millions en 6 ans

Le Système intégré de nettoiement et de valorisation des déchets solides (SINVAD), un projet de la commune de Tambacounda (est), a reçu de la commune belge de Sint-Niklaas, son principal bailleur, plus de 250 millions de francs CFA entre 2010 et 2015, a-t-on appris samedi de son coordonnateur, Maodo Ndao.

Ce financement, exactement de 250.303.352 de francs CFA a été dégagé “à 100%” en 6 ans par la ville de Sint-Niklaas, a précisé M. Ndao, lors d’une rencontre axée sur le bilan de cette période et les perspectives pour 2017-2021.

Outre des agents du SINVAD, cette rencontre présidée par l’adjoint au préfet ; Ibra Mbodji, avait enregistré la présence des présidents de comités de développement de quartier (CDQ).

Au titre de l’année 2015, la commune de la capitale orientale a reçu de Sint-Niklaas, la somme de 56.800 euros (37.258.358 francs CFA). Un montant injecté selon une moyenne annuelle de 41,7 millions de francs CFA par an, qui a permis d’équiper en matériel de collecte d’ordures, 19 CDQ de la commune, touchés par le projet.

Il s’agit notamment de 9.600 poubelles, 46 charrettes, 298 brouettes, quatre tricycles, trois charriots et 24 lots de petit matériel, constitués de gants, de détergents, entre autres, a indiqué Ramatoulaye Ndiaye, animatrice du projet, qui présentait un rapport d’activités du programme pluriannuel de six ans qui prend fin cette année.

Elle a ajouté qu’entre 2010 et 2015, sept dépôts-relais et une décharge finale ont été construits dans la commune, “des centaines d’acteurs” formés et sensibilisés et des émissions diffusées à la télé et à la radio.

Concernant le volet valorisation des déchets du projet, dont la mise en œuvre a commencé en 2012, il a permis de former cinq groupements maraîchers à la production et à l’utilisation de compost.

Ces organisations féminines sont réparties entre les quartiers de Quinzambougou, Daybatou et Gourel Diadié, a indiqué Souleymane Barry, en charge de cet aspect au SINVAD.

Selon M. Diallo, le SINVAD cherche à faire du compostage, qui est pour le moment exploité à “une échelle réduite”. La composante récupération du plastique a, quant à elle, démarré en 2013, avec l’octroi de machines à coudre et d’autres types de matériel.

“Le bilan est globalement satisfaisant”, a relevé le coordonnateur du SINVAD, Maodo Ndao, faisant état d’un “léger mieux” constaté en termes de propreté dans la ville de Tambacounda, non sans se féliciter de l’”engagement” des populations dans ce cadre. Pour M. Ndao, “80% des objectifs (du projet) ont été atteints”.

Contrairement aux années précédentes, aucun nouveau quartier ne sera enrôlé par le projet, qui s’attachera, cette année, à renforcer les acquis des quartiers bénéficiaires.

Au titre du programme 2017-2021 soumis aux bailleurs, il est prévu entre autres, de mettre l’accent sur la valorisation des déchets, à travers la création de jardins maraîchers dotés de puits, qui seront confiés à des groupements de femmes, formés à cet effet.

Cela devrait permettre de “booster” la production maraîchère de la commune, a indiqué Maodo Ndao, jugeant “anormal” le fait que “90% des produits maraîchers” consommés à Tambacounda viennent de Dakar.

Plusieurs responsables de CDQ ont déploré l’absence de bilan financier de ce projet dont les engagements portent sur des montants jugés importants. Une remarque appuyée par l’adjoint au préfet, qui a suggéré que cela pris en compte à l’avenir pour plus de transparence.

ADI/BK / APS /