Des expositions et un panel prévus pour le lancement de la Semaine contre les drogues, le 30 mai

Le lancement officiel de la Semaine nationale de mobilisation contre les drogues, le 30 mai, à Tambacounda, sera l’occasion de faire connaître la politique de l’Etat contre ce fléau, grâce aux expositions et au panel prévus, a annoncé mardi le directeur de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS), Idrissa Cissé.

Ce commissaire de police principal participait à une réunion préparatoire des activités prévues fin mai contre les drogues, à la place Léopold-Sédar-Senghor de Tambacounda, en présence du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo.

Le directeur de l’OCRTIS était à la tête d’une délégation comprenant le commissaire divisionnaire Cheikh Diop, directeur du centre Jacques-Chirac de Thiaroye et du président du comité d’organisation de la Semaine nationale de mobilisation contre les drogues.

Birame Demba Faye, le président du Réseau des journalistes traitant des questions de drogue, était membre de la délégation.

La mobilisation populaire et l’organisation matérielle de la cérémonie du 30 mai constituaient l’agenda de la réunion de ce mardi.

“Tous unis contre la drogue et le terrorisme dans le respect des droits humains” est le thème des activités prévues pour sensibiliser sur les conséquences des drogues.

Animation, mobilisation, expositions et un panel sont prévus dans l’après-midi du 30 mai pour traiter des questions liées aux drogues, en termes de prévention et de sensibilisation, a dit le commissaire Idrissa Cissé.

Les expositions mettront en lumière toutes les actions menées contre les drogues par les forces de défense et de sécurité, a-t-il annoncé.

“Il s’agira aussi de montrer ce qui se fait déjà et ce qui est prévu dans le domaine de la lutte contre les drogues. Toutes les formes de drogue seront exposées : cocaïne, héroïne, etc.”, a assuré M. Cissé.

Selon lui, les expériences du centre Jacques-Chirac de Thiaroye et du Centre de prise en charge intégrée des addictions de Dakar (CPIAD), devenue une référence, seront aussi vulgarisées.

Une équipe du CPIAD sera dépêchée à Tambacounda, à cette occasion.

Logé dans l’enceinte du centre hospitalier universitaire de Fann, le CPIAD est une nouvelle structure qui prend en charge médicalement des usagers de drogue.

Avec l’appui de partenaires financiers internationaux et nationaux, il aide à la réinsertion de ses pensionnaires dans le tissu socioéconomique. “Il produit de bons résultats”, a dit Idrissa Cissé.

“Il ne s’agit pas simplement de réprimer. La répression (…) a ses limites”, a relevé le directeur de l’OCRTIS.

En matière de lutte antidrogue, il faut donner “la bonne information sur les méfaits de la drogue et ses conséquences sur le tissu socioéconomique”, a dit Idrissa Cissé.

“Chaque fois que la Semaine nationale de mobilisation contre les drogues est déroulée hors de Dakar, elle connait un succès”, a souligné M. Cissé, espérant que la prochaine édition ne sera pas l’exception de la règle.

Un comité d’organisation a été mis sur pied, selon le gouverneur de la région de Tambacounda, Bouya Amar.

Cette manifestation devrait être l’occasion de créer cette “synergie” qu’il manque à l’administration et à la société civile locale, sur la question des drogues. “Tambacounda est une zone d’approvisionnement, de transit et de consommation des drogues”, a affirmé M. Amar.

“Les statistiques montrent que l’essentiel des drogues saisies dans le pays, ailleurs qu’à Tambacounda, ont emprunté le corridor Dakar-Bamako, qui passe par cette région”, a signalé le directeur de l’OCRTIS. D’où la nécessité, selon lui, de renforcer la lutte pour éviter que la région reste une zone de transit.

Outre le cannabis qui est la drogue la plus consommée au Sénégal, la cocaïne, l’héroïne, il y a “de plus en plus de drogues synthétiques, qui commencent à investir le champ sénégalais”, a constaté le patron de l’OCRTIS. “Des saisies de métamphétamine le prouvent”, a-t-il soutenu.

APS /