Kédougou – Pour booster l’élevage à Salémata : De la volaille et de petits ruminants alloués aux ménages vulnérables

Le programme de développement agricole et nutritionnel pour la sécurité alimentaire Usaid/Yaajeende a procédé la semaine dernière   à un placement d’animaux auprès de ménages vulnérables dans la commune de Dakatéli située dans le département de Salémata. Ce don s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, notamment l’insécurité alimentaire et contribue à appuyer le gouvernement du Sénégal dans son programme d’autosuffisance en moutons de Tabaski.

210 poules, 176 chèvres, c’est la quantité de volaille et de petits ruminants qui a été attribuée par le programme de développement agricole et nutritionnel pour la sécurité alimentaire Usaid/Yaa­jeen­de en collaboration avec la commune de Dakatéli au profit de 125 familles en situation d’insécurité alimentaire de ladite  commune. Dans sa phase d’extension, ledit programme mise sur l’implication des communes pour assurer une pérennisation du don d’animaux aux ménages vulnérables dans ces zones d’intervention. L’idée de faire participer les communes à cette chaîne de solidarité a été portée par le ministère de l’Elevage et des productions animales qui a invité l’Association des maires du Sénégal (Ams) à accompagner le gouvernement du Sénégal dans son programme d’autosuffisance en moutons de Tabaski avec l’appui du programme Usaid­/­Yaajeende.

Le coordonnateur du projet à Kédougou, Modou Marie Dia­gne, revenant sur l’importance de ladite initiative et son impact sur l’autonomisation des familles vulnérables explique : «C’est un placement d’actifs productifs.» Selon ce dernier, le programme intervient dans des zones où la pauvreté est assez élevée comme Dakatéli. C’est pourquoi, pour accompagner ces ménages et les sortir de la pauvreté, le programme a pensé mettre à leur disposition des actifs productifs en plus des activités de nutrition et d’agriculture.

Le choix de l’élevage de petits ruminants proposé aux populations n’est pas fortuit. A en croire Modou Marie Diagne, «le développement de petits ruminants dans des zones comme Dakatéli est un fait réel». C’est d’ailleurs ce qui a motivé le programme à s’inscrire dans cette dynamique pour asseoir l’autonomisation des familles vulnérables dans la commune sus nommée.

L’apport de la mairie pour aider les populations de Dakatéli à accéder à cet appui a été de taille. Malgré les maigres mo­yens dont dispose la commune, le maire a pu mobiliser 3 millions de francs Cfa en plus des 3 millions versés par le programme pour accompagner les ménages ciblés. Soit un investissement de 6 millions de francs Cfa.
Après avoir salué leur collaboration avec le programme Usaid­/Yaajeende qui, à son avis, ne ménage aucun effort pour l’amélioration des moyens de subsistance de ses populations depuis son implantation dans sa circonscription en 2011, Souaïbou Bah a félicité la compagnie minière Sabodala gold operations qui l’a aidé à mobiliser la contrepartie de sa commune. Ainsi, assure-t-il, la mairie ne ménagera aucun effort pour la réussite du programme dans sa localité et invite les autres projets et programmes à s’inscrire dans la dynamique tracée par le projet de développement agricole et nutritionnel pour la lutte contre l’insécurité alimentaire au Sénégal afin de vaincre la pauvreté dans la région de Kédougou.

Le préfet du département de Salémata, Mamadou Khouma, s’est aussi félicité de l’appui apporté aux populations par Usaid/Yaajeende. Ce, en rappelant que l’activité s’inscrit en droite ligne avec la politique du gouvernement dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire. Mieux, il a salué et encouragé l’élan de solidarité qui s’est développé à travers cette activité entre les populations qui, elles-mêmes, font un transfert du placement entre villages. En outre, le placement d’animaux permet une amélioration du statut nutritionnel des ménages vulnérables par la consommation de viande, d’œufs, du lait et des produits dérivés. Il permet aussi d’améliorer les revenus des familles en situation d’insécurité alimentaire par la vente d’animaux. Autant de raisons pour soutenir les maires à pouvoir pérenniser l’activité dans leurs circonscriptions respectives.

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