Tambacounda : les chefs d’établissement planchent sur leur statut et les crises scolaires

La 8-ème édition des journées des chefs d’établissement, initiée par le Collectif régional des chefs d’établissement, s’est ouverte samedi à Tambacounda pour deux jours.

Au cours de ces journées, principaux de collège et proviseurs se pencheront sur leur statut et sur les crises scolaires que traverse le système éducatif.

La cérémonie d’ouverture, présidée par l’adjoint au préfet de Tambacounda Ibra Mbodj, dans un hôtel de la commune, a enregistré la présence de représentants de la COSYDEP, du CAOSP, de l‘Inspection d’académie, de la mairie. ‘’Le Collectif a choisi de réfléchir sur deux thèmes qui nous préoccupent : la problématique du statut du chef d’établissement (et) les crises scolaires’’, a relevé le président du CET Bangaly Keïta. Il a précisé que le premier sera abordé sous forme d’ateliers et le second à l’occasion d’un panel. Les panélistes seront des chefs d’établissement, parents d’élève et syndicalistes.

Les chefs d’établissement ne sortent pas d’une école de formation les préparant à assumer cette fonction à laquelle ils sont nommés sur la base de l’ancienneté, a fait remarquer M. Keïta. Dans un contexte de baisse des crédits de fonctionnement, avec des ressources humaines qui ne sont pas souvent de qualité, et la mise en œuvre du PAQUET qui prône la gestion axée sur les résultats, ils ont besoin d’être renforcés dans leurs moyens.

Dans le contexte actuel de bras de fer entre l’Etat et les syndicats, le chef d’établissement se retrouve dans une situation délicate où il doit s’adresser aussi bien aux parents, aux élèves qu’aux enseignants, a-t-il relevé en marge de la rencontre.

Le CET, structure à but non lucratif, cadre de concertation, d’échanges et de formation, se propose de diagnostiquer le système en rapport avec sa position. Il doit aller dans le sens de se doter d’une expertise sur le système éducatif, a-t-il poursuivi, tout en invitant les chefs d’établissement à prendre des initiatives et à exploiter le partenariat. ‘’Votre atelier arrive au bon moment, au moment où les pendules ne sont pas à l’heure’’, a relevé l’adjoint au préfet Ibra Mbodj, faisant remarquer que les élèves n’ont pas reçu leurs notes et les parents ne peuvent pas mesurer le travail de leurs enfants, du fait de la grèves des enseignants.

Il a suggéré aux participants de produire un document dans lequel seront consignées des propositions de sortie de crise, mais pouvant également servir de guide aux nouveaux chefs d’établissement.

Pour lui, la mission du chef d’établissement en tant que ‘’chef de service’’ doit être renforcée et s’étendre aux familles et aux parents.

ADI/ASG / APS /