Bouya Amar, Gouverneur de Tambacounda : « La solidarité sociale peut permettre d’arriver à une solution »

Selon le gouverneur de la région de Tambacounda, Bouya Amar, qui a présidé le forum, « la solution » à la mortalité chez les femmes enceintes, les nouveau-nés et les enfants est à rechercher par les élus locaux. Car, a-t-il estimé, « la lutte contre cette forme de mortalité fait partie des questions de développement local ». Il est d’avis que « la solidarité sociale » peut permettre d’arriver à une « solution » contre ce fléau. Le gouverneur a, par ailleurs, signalé que l’enclavement de certaines collectivités locales a un impact négatif sur la santé de la femme enceinte, du nouveau-né et de l’enfant. Il a illustré cette remarque par l’absence du sous-préfet de Kéniéba au forum, à cause d’une route rendue impraticable par la pluie tombée sur cette localité située près de la frontière avec le Mali. Bouya Amar a assuré les parlementaires du soutien de l’administration territoriale.

La conseillère municipale Oumou Diallo, représentante du maire de Tambacounda, a fait part du soutien de la commune à cette initiative qu’elle a jugé pertinente pour les régions dites périphériques où « se pose, avec acuité », la mortalité maternelle, néonatale et infantile.

Elle a invité les parlementaires à « aller au-delà » de l’instauration d’une journée dédiée à la lutte contre ce phénomène. Pour Mor Talla Touré, coordonnateur de zone d’Africare et point focal régional Psscii, la région médicale de Tambacounda, à travers le district de Koumpentoum, a donné l’exemple de l’engagement des hommes pour la réduction, voire l’élimination de la mortalité et de la morbidité maternelle. Dans cette localité, des « maris modèles » ont déclaré : « décès maternel, plus jamais ça à Koumpentoum ». Ils ont mobilisé leurs propres ressources pour accroître les capacités d’accueil d’une maternité. Ils ont aussi construit le logement d’une sage-femme et ont mobilisé leurs pairs autour de cet engagement. Ces maris sont les porteurs de l’initiative « Ecole des maris ». Les autres districts suivent attentivement les Comités de veille et d’alerte communautaires (Cvac).

P. D. SIDIBE / lesoleil.sn /