Tambacounda : la décrispation des rapports gouvernement/enseignants saluée

Plusieurs acteurs du système éducatif ont salué, mardi à Tambacounda, la décrispation intervenue dans les rapports entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants mettant fin à la crise, suite à une médiation de chefs religieux.

Ces intervenants au comité régional développement (CRD) préparatoire des examens de l’élémentaire, du moyen et du secondaire ont, toutefois souhaité que les dispositions soient prises pour arriver à une solution définitive.  “Nous remercions le gouvernement, les enseignants et les médiateurs”, a dit le président de l’Union régionale des associations de parents d’élèves (URAPE), Famara Daha Bâ, se réjouissant de la décision des syndicats d’enseignants de surseoir à leur grève, suite à une médiation de chefs religieux.

Après avoir rappelé qu’il y a moins de 48 heures, “les nerfs étaient tendus”, M. Bâ a souhaité que “pareille situation ne se répète plus dans le système éducatif”. Il a invité toutes les parties prenantes à tacher de “sauver ce qui peut l’être”.

Dans la même veine, le secrétaire exécutif du Groupe d’action pour le développement communautaire (GADEC), représentant le CONGAD, Alassane Guissé, a salué l’esprit de “dépassement” dont ont fait preuve les deux parties, gouvernement et enseignants, tout en louant le rôle des médiateurs.

Il a, dans le même moment, dit espérer que des efforts seront faits pour “vider le contentieux”, car, a-t-il souligné, “il ne sert à rien de reporter les contentieux”.

Pour l’adjoint au maire Bounama Kanté qui a déploré les grèves cycliques, le gouvernement devrait “saisir la balle au rebond” pour trouver des solutions aux problèmes du système éducatif.

Les nombreuses grèves font que “dans certains pays limitrophes sur lesquels notre pays était en avance en termes d’éducation, les gens atteignent 1.300 heures de quantum horaire, tandis que nous avons du mal à avoir 700 heures”.

Aux acteurs qui craignent un impact négatif de cette grève sur les résultats aux examens, l’inspecteur d’académie, Alassane Niane a appelé à “relativiser la portée de ce mouvement d’humeur”.

Il a noté que dans l’élémentaire, malgré des jours de grèves enregistrés, “ce n’était pas méchant, le quantum horaire n’a pas été menacé”.

C’est par contre, au “niveau du moyen secondaire que le quantum horaire est vraiment menacé”, a relevé M. Niane, informant que “les professeurs sont en train de remettre les pendules à l’heure”. Ils organisent des cours de renforcement pour qu’à la date du 11 juillet ou du 18 juillet pour le BFEM, le programme soit terminé, a-t-il ajouté. “Avant cette date, toutes les dispositions seront prises pour que les élèves puissent achever convenablement leur programme”, a-t-il assuré.

Cette année a été vraiment une “année spéciale”, a, pour sa part, relevé le gouverneur, qui a souhaité un retour à des “années normales”, pour un bon déroulement des apprentissages.

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