
La 26e édition de la journée dédiée à l’enfant africain a été aussi célébrée par les collégiens de Thierno Souleymane Agne (TSA) de Tambacounda. Cet événement annuel commémorant le massacre des enfants de Soweto en 1976, est une occasion pour ces derniers de faire passer des messages de sensibilisation contre l’émigration clandestine qui a fini de prendre des proportions inquiétantes avec des centaines d’enfants africains qui ne cessent de périr en mer à la recherche de meilleures conditions de vie.
Pour dénoncer les malheureux fléaux des temps modernes, c’est-à-dire l’émigration clandestine ou illégale, la drogue, le grand banditisme, le terrorisme, la journée de l’enfant africain a suffi aux collégiens de TSA pour s’adresser à leurs pairs mais aussi sensibiliser ceux là qui nourrissent le rêve de franchir la méditerranée pour rejoindre l’Europe où ils espèrent obtenir de meilleures conditions de vie sociale. A en croire Alassane Guissé, le secrétaire exécutif de l’ONG le Gadec, un des initiateurs de la manifestation, il est surtout question de permettre une prise de conscience sur les méfaits de ces grands fléaux qui mettent davantage à genou notre économie. Une occasion pour les élèves de réaliser des sketchs, des poèmes pour mettre en exergue les conséquences fâcheuses de l’émigration illégale qui tue plus qu’Ebola. Selon M. Guissé, cette rencontre permettra aux apprenants de transmettre tous les messages à leurs proches.
Les initiateurs de la manifestation commémorant le massacre de Soweto, en ont aussi profité pour une vaste sensibilisation des dirigeants des pays africains concernés par ces cas d’émigration, afin qu’ils agissent immédiatement pour éradiquer la pauvreté extrême qui cause la mort d’un enfant toutes les 3 secondes en moyenne. Et d’ailleurs, un plan d’action pourrait voir le jour d’ici la prochaine journée de 2017 afin de toucher et d’impliquer le maximum de la population dans la lutte contre ces engins de la mort des fils africains. Les collégiens du principal Boucar Sall de montrer à travers leurs poèmes que les solutions des problèmes d’emploi, ne sont pas en Europe mais bien chez nous. Il suffit, pour Alassane Guissé, « de rentabiliser ou de valoriser nos potentialités pour que l’Afrique puisse se mettre sur les véritables rails du développement afin d’occuper sainement les enfants africains ».
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Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/