
Chaque 19 juin est célébrée la journée mondiale de la lutte contre la drépanocytose ; c’est l’occasion de faire le point sur ce fléau, mais surtout d’apporter un espoir aux nombreuses personnes atteintes par cette maladie génétique, devenue un véritable problème de santé publique dans certains pays (1) (2).
En l’absence de traitement efficace, le pronostic de la drépanocytose homozygote (SS) reste sévère, avec un taux de mortalité variable selon l’âge et les différentes régions ; les causes de décès se partagent entre les accidents infectieux et vaso-occlusifs graves (atteintes osseuses, abdominales, pulmonaires, abdominales, pulmonaires, cardiaques et génitales) (3).
En vérité, la survenue d’infections bactériennes graves est une cause importante de morbidité et de mortalité chez le drépanocytaire homozygote (SS) ; elles constituent en plus de leur risque propre, le plus important facteur déclenchant des crises vaso-occlusives (4).
Certes, la drépanocytose est une maladie génétique qui est caractérisée par la production d’une hémoglobine anormale, mais une ‘’participation auto-immune’’ (une ‘’autodestruction’’) parait jouer vraisemblablement un rôle important dans la pathogenèse. En effet, la falciformation (déformation des globules rouges) qui est responsable des crises peut être considérée comme une réaction anormale de l’organisme du drépanocytaire, face à une agression physique, ou chimique ou microbiologique (mauvaise oxygénation, fièvre, infections, etc.), mais aussi face aux désordres psycho-affectifs et au mal-être d’une façon générale, tant chez les enfants que les parents, liés presque toujours à une incapacité à gérer le stress.
En fait, l’auto-immunité (un ‘’suicide’’ biologique) est de plus en plus retenue comme le processus pathologique de la quasi-totalité des maladies psychosomatiques (diabète, rhumatismes, arthrose, états d’hypersensibilité dont l’asthme, hépatites, etc.) (5). Ainsi, l’hypothèse d’une participation auto-immune (au sens élargi du concept) et la reconnaissance d’un rôle prépondérant des désordres psycho-affectifs dans la survenue des complications permettent d’envisager une nouvelle approche psychothérapique (ou ‘’psycho immunothérapique’’) fondée essentiellement sur la spiritualité, ce d’autant que les thérapeutiques spécifiques visant à inhiber la falciformation (déformation des globules rouges), de même que les vasodilatateurs, n’ont pas justifié les espoirs placés en eux (3).
En vérité, ‘’le postulat de la modulation des réponses immunitaires par les événements psycho-affectifs a une base scientifique’’ (5). Ainsi, une sorte d’immuno-intervention fondée sur la spiritualité, associée à une amélioration de l’état nutritionnel et l’adoption de certaines mesures palliatives, de même qu’une prise en charge précoce et efficace de toute infection, devraient contribuer à une amélioration notable du pronostic de la drépanocytose.
Au demeurant, cette immuno-intervention fondée sur la spiritualité devrait être associée aux thérapeutiques de toutes les autres affections (Sida, cancers, diabète, maladies cardiovasculaires, etc.). Oui, c’est la foi qui guérit ! N’est-ce pas ? (6) (7)
Oui, dans la nouvelle approche que nous préconisons, le Médecin doit cesser de se croire ‘’infaillible’’ et de s’auto- suffire ; quant au Malade, il doit cesser d’attendre tout de son médecin, car par son niveau de spiritualité, il conditionne l’évolution et le pronostic de sa maladie – ou même celle de son enfant. Oui, il n’y a pas meilleur immuno-modulateur que la spiritualité ; elle seule peut nous procurer véritablement le bien-être ; et point de santé sans bien-être. Oui, la santé, c’est le bien-être !!!
En vérité, la spiritualité – le remède véritable contre le stress, ouvre le ‘’champs illimité des possibilités’’ ; elle pourrait donc être le ‘’médicament miracle’’ que certains chercheurs espéraient trouver un jour ; elle rétablirait ou renforcerait des processus physiologiques défaillants, tel que ce qui est proposé dans l’immunothérapie classique (8). Et vu sous cet angle, Drépanocytose, SIDA, cancer, diabète, sclérose en plaques, etc., c’est le même combat !!!
Au terme de cette réflexion, il apparaît évident que la médecine moderne doit se globaliser davantage, avec donc une plus grande fluidité entre les différentes disciplines. Et dans cette perspective, l’introduction de toutes les sciences humaines – dont la religion – ne peut que lui être profitable ; oui, elles doivent constituer le premier temps de la recherche – le temps ‘’philosophique’’ ! Telle devrait être la « médecine de demain » – une médecine plus humaine, plus spirituelle, et donc véritablement au service de l’homme qui est chair et esprit – un tout ! (9)
https://docs.google.com/document/d/1yvfDYAFvf_DDNkAIk2VhuD-l9Xkg-X8Qx7-KwfSXIr0/edit?usp=sharing
DOCTEUR MOUHAMADOU BAMBA NDIAYE
Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar
Pédiatre à Thiès