Tambacounda : la maison des éleveurs plus que jamais engagée pour la réussite de l’opération Tabaski 2016.

La maison des éleveurs de Tambacounda a tenu un point de presse au foirail des petits ruminants pour annoncer leur engagement à accueillir les éleveurs maliens ou mauritaniens. Selon Amadou Diallo, le président de la maison des éleveurs de la région de Tambacounda, par ailleurs président de la fédération nationale des GIE (Groupement d’Intérêt Economique), leurs collègues des autres départements sont invités dans ce sens.

Le président Amadou Diallo rappellera d’entrée que Tambacounda, avec sa position de région ceinturée par 5 autres pays de la sous région, il urge de faciliter le séjour à ces éleveurs. « Nous avons également opéré des séances de sensibilisation pour que ces éleveurs puissent avoir accès à l’eau et à l’aliment de bétail ». A l’en croire, les éleveurs sont prêts à partager avec ceux qui viennent d’ailleurs pour la réussite de l’opération Tabaski de 2016.

Le président Diallo et son staff ont aussi abordé la disponibilité de l’aliment de bétail. A ce sujet, madame le ministre, en collaboration avec les éleveurs, a bien voulu mettre l’argent servant à l’achat de cet aliment, dans un compte bancaire dont les éleveurs sont eux-mêmes les signataires. Pour preuve, la région de Tambacounda a plus de 400 millions de francs CFA en compte. « Compte non tenu des actions de la promotion de l’élevage que déroule des projets ou programmes comme le PDESOC (Projet de Développement de l’Elevage au Sénégal Oriental et en Haute Casamance), qui a mis un important lot d’aliment de bétail à la disposition des éleveurs, plusieurs forages, des puits pastoraux » , a fait savoir M. Diallo.

Pour l’hydraulique pastorale, poursuit-il, avec l’aide du PUDC, madame le ministre a réussi à décrocher la construction de plusieurs forages implantées dans les zones où la problématique de l’accès à l’eau est toujours une équation difficile à résoudre, surtout dans la zone sylvo pastorale. « C’est un grand effort », dit-il.

Sur la question de l’amélioration génétique, il faut noter que parmi les éleveurs, il y’en a qui ne veulent pas de l’insémination artificielle. Et pour cela, « le ministre a importé des vaches du Brésil et de la France ». Il est alors question de se tourner vers l’amélioration de races. « Tous ces animaux sont aujourd’hui à la disposition des éleveurs. Ce qui pourra booster la filière laitière car nos vaches produisent peu de lait là où ces animaux importés en produisent beaucoup », fulmine le président Amadou Diallo. Il précisera par la suite que Tambacounda compte 3 unités construites et équipées pour la transformation de lait.

« S’agissant de la santé animale, le ministre a fait des efforts en amenant l’Etat à recruter des techniciens de l’élevage car le déficit en personnel se faisait sentir », ont ajouté les responsables de la maison des éleveurs de Tambacounda.

Le code pastoral

Depuis Senghor, les éleveurs ont cherché à avoir un code pastoral, mais en vain. Aujourd’hui ceci est devenu un mauvais souvenir car le ministre Aminata Mbengue Ndiaye a réussi à partager le nouveau code avec tous les acteurs. Et d’ailleurs la question du vol de bétail est également bien gérée avec le vote des peines d’emprisonnement. « Je serais étonné qu’on me dise que le ministre ne travaille pas au point d’exiger son départ ». D’ailleurs on va vers une autosuffisance en eau à cause de la mise en place en grand nombre de forage dans les zones difficiles d’accès.

Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/