Kédougou – Subsistance des populations impactées par le projet aurifère : Mako exploration veut travailler à l’ombre du Pse

Pour pacifier les relations avec les populations locales, Mako exploration s’inscrit dans la rupture. Consciente des dégâts causés par le développement de son projet minier, la compagnie minière qui est dans l’attente de son permis d’exploitation après la réception de son quitus vient de signer un accord global avec les populations locales, sous l’œil vigilant de l’autorité administrative pour l’acquisition de terres et la restauration des moyens de subsistance des populations impactées par le développement de son projet. Les villages les plus impactés par ce projet sont : Tambanoumouya et Linguékoto.

A en croire Abdou Sarr, géologue et directeur du camp de Mako, venu représenter le directeur général de la compagnie, Mako exploration s’inscrit dans une dynamique de «contribuer à l’amélioration durable des conditions de vie des populations». Il a précisé que le projet a déjà investi dans différents projets et activités dans le domaine de l’hydraulique, l’éducation, la santé, l’agriculture, l’élevage, entre autres.
Tout comme la restauration des moyens de subsistance des populations impactées par son projet minier, la compagnie milite pour de meilleures pratiques en matière de bonne gouvernance sociale et environnementale. C’est pourquoi Mako s’est engagée, dans le cadre de son implantation, à éviter autant que possible tous les impacts négatifs sur les terres et sur les moyens de subsistance des populations, à minimiser les impacts, s’il est impossible de les éviter, à compenser les impacts résiduels à travers la mise en œuvre d’un programme de restauration et d’amélioration des moyens de subsistance.
Conscient de la volonté de la compagnie de venir en aide aux populations de sa circonscription, le maire de la commune de Tomboronkoto, Faly Camara, s’est engagé à réaffecter de nouvelles terres aux communautés impactées pour faciliter la restauration des moyens de subsistance. Le sieur Camara a aussi exhorté la compagnie minière à appliquer une discrimination positive pour les populations de sa commune, en ce qui concerne la main-d’œuvre non qualifiée, lors des recrutements. Selon lui, c’est un facteur qui peut «restaurer et même améliorer les moyens de subsistance des populations» durant la durée de vie du projet.
Pour sa part, le gouverneur de région, William Manel, s’est félicité de la démarche participative et inclusive de la compagnie minière. La stratégie globale d’intervention initiée par Mako exploration est une «innovation majeure», a-t-il lancé. Avant de demander aux responsables de la société de poursuivre dans cette lancée pour cultiver des rapports de bon voisinage avec les populations. De l’avis du gouverneur, la signature du protocole va permettre la réalisation d’aménagements hydro-agricoles, l’acquisition d’équipements agricoles, de fermes pastorales et de points d’eau pastoraux. Tout cela, pour contribuer à la réalisation du plan Sénégal émergent.

De sous-préfet à médiateur
Les relations sont huilées entre les populations et la compagnie minière Mako exploration. Cette situation a été fortement favorisée par l’implication sans faille du sous-préfet de Bandafassi, Mamadou Moustapha Thian­doum. En effet, la signature à laquelle les populations ont procédé avec la compagnie découle d’un long processus qui a été piloté par lui. C’est le 18 novembre 2015 que le forum des négociations a été constitué sous la supervision de M. Thiandoum, avec la participation de la société civile. Avec tact et management, le sous-préfet de Bandafassi a réussi à faire dissiper les nuages qui planaient sur ces consultations et aboutir à un accord participatif et inclusif. Amadou Sow, responsable du département social de la compagnie, assure que cette dernière accompagnera les communautés dans les do­mai­nes de l’agriculture, du ma­raî­chage, des aménagements hydro-agricoles, entre autres.

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