[Catastrophique] BAC : 124 admis d’office sur 1’277 candidats au Lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda

Le centre d’examen du lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda a enregistré 124 admis d’office et 300 admissibles sur les 1.232 candidats qui ont effectivement composé parmi les 1.277 inscrits au baccalauréat 2016.

Des résultats que le chef du centre et proviseur du lycée Mame Cheikh Mbaye, Mbaye Ndiaye a d’ores et déjà qualifiés de “mauvais”, même si une évaluation globale n’a pas encore été faite.

Au jury 807 composé de la série L2 (sciences sociales et humaines), sur les 321 candidats inscrits et 308 composants, il y a eu 22 admis d’office et 63 admissibles. A la série S1 (maths et sciences physiques) du jury 809, il y a 4 admis d’office et deux admissibles sur les six candidats inscrits.

En S2 (sciences expérimentales) du même jury, il y a eu 300 inscrits, dont 292 ont passé les épreuves, parmi lesquels 49 ont été admis d’office et 96 sont admis à passer le second tour.

Au jury 808 composé de candidats de la série L2, il y a eu sur les 319 inscrits (17 absents), 302 ayant effectivement composé, sur lesquels 18 sont admis au premier tour. Les 56 autres devront passer l’oral.

Enfin, le jury 806 (série L2) a enregistré 31 admis d’office, 83 admissibles, sur les 324 ayant passé les examens. Au total 331 candidats sont inscrits à ce jury.

Si l’on tient compte des admis d’office et des admissibles, le centre Mame Cheikh Mbaye avoisine un taux de réussite de seulement 34%.

Par ailleurs, le jury 810 du centre du collège Thierno Souleymane Agne (TSA), sur les 364 candidats inscrits dont 353 présents, 34 sont admis d’office et 95 admissibles pour le second tour.

Au village d’enfants SOS, 297 des 304 candidats inscrits se sont présentés le jour de l’examen, avec comme résultats : 29 admis d’office et 66 admissibles.

Commentant les résultats, Mbaye Ndiaye, chef du centre Mame Cheikh Mbaye a estimé qu’ils sont “mauvais”. “On s’attendait à de meilleurs résultats”, a-t-il dit, faisant remarquer qu’”il n’y a pas une fois qu’on a atteint 50%”.

Les raisons de ces “mauvais résultats” sont à chercher dans “deux facteurs fondamentaux” parmi d’autres, a-t-il estimé. Il s’agit, d’après lui, “du niveau de formation pédagogique des enseignants, qui n’est pas spécifique au lycée Mame Cheikh Mbaye et dans lequel l’Etat a une ’grande responsabilité”, a-t-il noté.

A cela s’ajoute un quantum horaire “gravement amputé”, avec quatre mois (octobre à janvier) perdus dans un mouvement s’opposant à la construction d’un bloc scientifique et technique dans l’enceinte du lycée, ainsi que la grève des autres établissements de la commune qui a touché Mame Cheikh Mbaye, et du Grand cadre.

Du fait de la rétention des notes, un des moyens de lutte utilisés par ce mouvement syndical, “les élèves n’ont pu se réajuster” parce que n’ayant reçu leur bulletin qu’au moment de démarrer les compositions du second semestre, a déploré le proviseur de Mame Cheikh Mbaye.

Qui a ajouté que cela explique que “de février à la fin de l’année scolaire, il n’y a pas eu une bonne atmosphère de travail”.

Rapportant les remarques de certains correcteurs, M. Ndiaye a relevé que “les élèves ignorent même les premières leçons, le minimum qu’ils devaient savoir”.

ADI/PON / APS /