Me Sidiki Kaba magnifie le travail des éducateurs spécialisés et plaide pour l’inscription des enfants à l’état civil.

La quatrième édition de la cérémonie de distribution de prix aux enfants en situation difficile a vécu ce jeudi au théâtre Daniel Sorano. Elle a été présidée par le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice himself. Maître Sidiki Kaba a loué l’inestimable travail des éducateurs spécialisés et a plaidé, comme il sait si bien le faire, en faveur de l’inscription des mômes à l’état civil.

Dieu sait qu’il y a des enfants en situation difficile aptes à jouer de grands rôles pour le devenir de notre pays. Des hommes et des femmes sont passés par là, des éducateurs spécialisés. Ils ont ce jeudi, dans la mythique salle du théâtre Daniel Sorano, devant une foule de parents, administré la preuve à qui pouvait en douter encore qu’ils maitrisent la science de forger le père de l’Homme, l’enfant, surtout celui qui avait amorcé une trajectoire qui allait définitivement le perdre. Eux ne vont presque jamais en grève, et c’est à la limite s’ils sont connus du grand public et pourtant, ils réussissent la prouesse d’arracher des griffes de la rue et de Dame justice des mômes qui ont la chance de passer par les structures de la Direction de l’Education Surveillée et de la Protection des Enfants. Le rôle des éducateurs spécialisés, thème de la présente édition, a d’ailleurs été merveilleusement passé en revue par le directeur du centre polyvalent de Diourbel. Mr Omar Ndiaye soulignera avec force la nécessité de renforcer leur capacité, surtout pour mieux faire face à la cybercriminalité. Madame la directrice de l’Education Surveillée et de la Protection des Enfants peut dormir du sommeil des justes, même si elle estime que tout n’est pas rose dans la feuille de route qu’elle et ses collaborateurs ont tracée.

Sur l’estrade du théâtre Daniel Sorano, ces enfants ont émerveillé plus d’un. Ils ont exhibé l’étendue de leur imagination créatrice. Ils ont su profiter de cette seconde chance qui leur est donnée. Aussi bien ceux qui sont dans les structures de l’enseignement général que celui de l’enseignement technique et professionnel, tous ont montré que le pays peut compter sur eux. Quatorze parmi ces enfants viennent de subir les épreuves du Bfem. Ils ont des moyennes incroyables ! Les trois à avoir décroché les prix d’excellence sont toutes des filles et leurs cadeaux, des ordinateurs portables, ont été offerts par Me Sidiki Kaba dont la disponibilité et la générosité ont été mises en relief par la fille qui portait la parole des enfants.

Les enfants ont fermement, mais subtilement, avec un talent fou d’acteurs de théâtre attitrés, signifié leur ardent désir de voir leurs droits être respectés et, comme ils avaient en face d’eux un défenseur invétéré des droits humains, ils peuvent être sûrs que le message a été bien perçu. D’ailleurs, dans sa plaidoirie, énième du genre, le Garde des Sceaux a fortement insisté sur leur droit d’avoir une existence juridique, celle consistant à les inscrire à l’état civil. Au préalable, Me Sidiki Kaba a signifié aux talentueux et intrépides éducateurs spécialisés la reconnaissance et la gratitude de la puissance publique, celle des populations. Il invitera les enfants à ne guère baisser les bras et à œuvrer pour l’excellence, quel que soit le domaine qu’ils ont choisi, surtout dans un monde de compétition, lui qui a reçu un sublime tableau de ces jeunes et son auteur, un des leurs, je donne ma langue au chat, n’a rien à envier à Van Goh.

Ces enfants là, méritent une attention toute particulière, avec eux, leurs vaillants et discrets éducateurs. Ils forcent l’admiration, ils inspirent confiance et respect. Eux aussi méritent franchement d’être primés et hyper motivés. La fête était belle ! La seule fausse note est qu’elle a par moments fait couler des larmes, elle a ému plus d’un.

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Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /